Invité
| Sujet: Re: ☈ and there's a heart that's breaking down this long distance line tonight (connor) Lun 5 Déc - 10:37 | |
| Baby, that's one hell of a life
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chiant ◮ intelligent ◮ jaloux ◮ serviable ◮ jaloux ◮ travaillant ◮ paresseux ◮ loyal ◮ indécis ◮ peu verbal.
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Une clope entre mes lèvres, je regarde l'avenir. Ou pas. Je veux dire, mes yeux sont posés sur l'océan. Je pourrais simplement prendre un bateau et ne jamais revenir. Je sais simplement que cette ville, c'est celle qui va me coller à la peau jusqu'à la fin de ma vie. Je ne suis pas comme Ryan. Je suis dans l'incapacité de partir de cette terre. Ce n'est pas par manque de volonté, mais peut-être par peur d'échec, d'abandonner ma famille et la petite Levinstone. J'en sais rien. Quelques heures plus tôt, un jour peut-être, j'avais reçu le coup de téléphone. Ryan et Malin ne sont plus ensemble. Mon meilleur ami semblait plutôt anéanti et comme je le connais, je sais que l'idée ne venait pas de lui. Il a dit qu'il me parlerait plus tard des détails. Il avait déjà une fille à sauter ? J'en sais rien. J'inspire la nicotine et la relâche doucement. C'est rapidement devenu une habitude de fumer. Il fait froid en ce moment. C'est le matin, le lever du soleil. La brise est fraiche et l'humidité est bien présente dans l'air. Ma clope m'aide à me réchauffer un peu, alors que je n'ai pas le sommeil. Je ne sais pas si j'ai déjà été du type qui le possédait. Je ne suis pas une âme torturée, juste un pauvre mec qui ne sait toujours pas quoi faire de sa putain de vie. Quand je vois les autres avec leurs projets, damn. Je m'appuie contre la cabine de sauveteur en bois. Il y en a à tout les x mètres. Elles sont désertes pour le moment, alors je m'appuie sur la rampe de l'un d'eux. Je vois passer une brunette que je reconnais assez rapidement. Après tout, je la connais d'aussi longtemps qu'elle connait Ryan. On a jamais été extrêmement proche, mais pas de haine non plus. J'imagine qu'on se le partageait, Ryan. Elle s'approche doucement de moi, lorsqu'elle capte qui je suis. « qu'est ce que tu fous ici ? » que je lui demande vaguement. Je veux dire : Je suis légèrement agacé. Elle sait pourtant que je suis le meilleur ami de son ex petit ami. On a jamais eu de conversation, vraiment. Toutefois, je vois son regard. Elle semble, tout comme moi, ne pas avoir dormi de toute la nuit. Elle me regarde genre, qu'elle est pas dupe. Elle sait que Ryan m'a mis au courant. Après tout, il est le mec dont je suis le plus proche, alors forcément. « c'est pas comme si tu savais pas, connard. » Connard, c'est pas nécessairement méchant. La ressemblance entre mon prénom et ce surnom plutôt affligeant en a fait une façon commune de m'appeler entre mes amis. Je ne m'en formalise pas, parce que de toute façon, je suis au courant que j'en suis peut-être un. Je souffle encore une fois de la fumée et retourne mon visage vers celle qui se tenait à environ un mètre de moi. « tu vas bien ? » C'est une forme de politesse, le genre de chose qui se dit dans une conversation. Je suis peut-être con, mais souvent, j'aime bien aider les gens. Je ne dis pas que Bishop-Fields en a réellement besoin, c'est certain. Je ne devrais peut-être même pas lui parler. Le ''bro code'' n'a jamais mentionné que je ne pouvais pas lui adresser la parole. Elle soupire et porte son regard au large. « ouais, c'est la forme. » Et moi, j'suis Dieu, c'est ça ? Je la connais, Malin. J'écrase ma clope, parce qu'elle est finit de toute manière. Je frissonne un peu, parce que soyons honnête. Même avec ma veste en cuir, il fait foutrement froid. Je regarde la belle dans les yeux et elle voit bien que je la crois pas deux secondes. Si elle ne le voit pas, elle ne portait vraiment pas attention à ma gueule pendant toutes ces années. « et si t'arrêtais de dire des conneries deux secondes ? J'te connais, Malin. » Elle m'observe tranquillement. Je vois sa lèvre qui commence à trembler et je sais ce qui va se passer. Je connais ce phénomène. C'est un des pires trucs qu'on peut témoigner en tant que mec. Voir une fille pleurer. Je vois les larmes qui commencent à rouler sur ses joues et ses tentatives pour les masquer, ce qui la rend plus ou moins furieuse, J'attend pas plus longtemps. Je fais le pas qui me sépare d'elle et l'attire à moi par la taille. Elle craque. J'imagine que la rupture n'a pas eu un effet négatif que sur Ryan. Je pensais pas que ça pouvait faire aussi mal. Sa tête est posée contre mon torse et je lui frotte doucement le dos. Je ne sais pas quoi dire, c'est pas comme si j'étais le mec le plus doué avec les mots. Je la serre fort, presqu'à lui rompre les os. On reste dans cette position jusqu'à ce qu'elle n'ait plus la force de continuer de pleurer. Elle s'appuie sur la rampe et glisse jusqu'à ce qu'elle soit assise par terre. Je la rejoins et chasse les dernières larmes sur ses joues avec mon pouce. J'essaie de lui faire un sourire réconfortant, mais ça a jamais vraiment été ma force. J'ai pas beaucoup d'amies, parce que j'suis une dick avec les filles. Parfois, je sais écouter et aujourd'hui, c'est le jour. Elle pose son regard dans le mien et j'essaie de me faire le plus convainquant possible. « ça va aller, tu sais. »
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Le départ de la petite Levinstone. Elle se casse avec son petit-ami. Le con de première. Je sais que je devrais pas juger, mais c'est tout ce qu'il est. Kyra, elle mérite mieux j'en suis certain. C'est plus à moi d'en décider, n'a jamais été mon rôle. Je suis pas son frère, je suis pas son copain et je suis même pas réellement son ami. Je sais pas vraiment qui je suis pour elle. J'ai aucune idée de qui elle est pour moi non plus. Elle est la soeur de mon pote, elle a deux ans de moins que moi et y a pas moyen que je puisse ressentir quelque chose pour elle. Elle est Kyra Levinstone. Toutefois, Kyra Levinstone est belle a en faire damner un saint, son sourire est l'un des plus beaux trucs que j'ai jamais vu de ma vie. Ça, je lui dirais jamais, parce que je suis pas fait pour elle. Et de toute façon, si je la trouve canon, ça veux pas dire grand chose. Ça veux rien dire du tout. Je vais continuer à baiser et elle aura toujours son petit-ami, Loghan Henderson. « tu peux pas prendre un de tes sacs par hasard ? » parce que oui, Kyra. C'est pas normal que tu aies les mains libres alors que je porte la moitié de ses bagages. Je crois que Ryan est parti confirmer le vol de sa soeur. Elle part en avion, loin de sa gueule, loin de la mienne. Elle tourne la tête vers moi et affiche encore ce putain de sourire. Je dépose doucement ses effets personnels et je pose ma main sur ma nuque. « à quoi bon ? Ryan et toi vous êtes capable tout seuls. » What ? Levinstone est tombée sur la tête. Réellement. Si c'était que de moi, je lui ferais porter tout ses trucs et j'me marrerais pour le restant du temps qu'il me reste à passer avec elle, toutefois je suis certain que Ryan le voit pas sur le même angle. Je fais un doigt d'honneur à la blondinette et pour une fois, j'dis ce que je pense. « tu fais chier, Levinstone. » Elle est pas offensée. Elle s'en préoccupe pas vraiment, mais elle se marre la gamine. Genre, j'ai fait un truc vraiment marrant et ça mérite de rire de ma gueule. Elle essaie au moins de le cacher. Elle a une putain de joie de vivre, cette fille. Je connais personne qui est capable de sourire comme un ange et qui peut te faire chier quelques secondes après. Ça m'énerve, parce que je peux pas vraiment lui en vouloir. « tu m'aimes comme ça, Connor. T'as beau être un gros con, t'es un minimum intelligent. Tu sais qu'une fille ça porte pas ses trucs seuls. » Elle essaie de reprendre son sérieux, mais c'est pas gagné. Elle m'a toujours trouvé con et ce depuis que je la connais. C'est assez simple, je dirais pas que j'en suis pas un, mais je m'en tape. Je cautionne pas ses envies de meurtre envers moi quand je raconte comment j'ai baisé telle ou telle fille. Je lui en parle pas directement, je parle à son frère. Et puis, tout comme ce qu'elle fait avec sa vie ne me regarde pas, ce que je fais avec la mienne ne la regarde pas nom plus. « connasse. Toi et ton frère êtes réellement de la même famille. » Si je trouve plus chiant que Kyra, c'est automatiquement Ryan. C'est un truc de famille. On attend son frère, puis il se décide à l'accompagner jusqu'au dernier moment. Je crois pas que ce soit ma place, parce que après tout. Avec l'apparence, je n'ai pas tant de liens avec elle. Levinstone senior prend le reste des bagages et se tire afin d'aller les porter. C'est un peu comme le moment d'adieu, vu qu'on se reverra pas avant un bon moment. Elle me souris doucement et dis « alors, c'est ici qu'on se dit aurevoir ... » Je sais pas quoi répondre, car je réalise que j'ai pas vraiment envi qu'elle parte. J'aime bien avoir cette gamine chiante avec moi. Parce que ma soeur, c'est pas assez. Il m'en faut une autre connasse qui malgré tout, me fait sourire. Mais ça, je suis pas capable de le dire, parce que je suis pas doué avec les mots. J'suis maladroit. « Je crois bien que ouais. » Je sais pas si j'ai déjà fait pire côté adieu. J'ouvre les bras et elle se fond dans mon étreinte. Je la serre fort, un peu trop histoire de la faire chier un peu, lui prouver que ouais, j'suis plus forte qu'elle, encore une fois. Pour une dernière fois. « Connor ? » Elle se détache et elle veut me dire un truc. J'attends la suite, parce que même si l'air sérieux qu'elle prend me dit qu'elle déconne pas, je peux toujours pas lire dans les pensées. Je suis pas Edward machin truc de ce film de vampire à la con que Malin m'a obligé à écouter un jours. « hmm ? » Elle recule un peu, comme si elle essayait de trouver le truc à dire. Comme si elle trouvait pas ou qu'elle voulait avoir une raison de ne pas partir. Tout ce que je savais, c'est que j'avais pas envi qu'elle parte, mais que je pouvais pas lui donner de raison. « non, rien. » Elle se retourne et commence à partir. Je sais pas quoi faire, parce que j'ai l'impression pouvoir rien faire et pour un mec, c'est ultra chiant. Elle se casse et je l'empêche pas. C'est plus fort que moi et le seul truc que je trouve à dire, c'est son prénom, parce que c'est clair que ça va la stopper. « Kyra ? » Elle retourne vers moi et je m'approche d'elle. Elle se questionne, je le vois dans son regard bleu. Je pose ma main sur sa taille et je l'attire vers moi. Je pose mes lèvres sur les siennes, rapprochant son corps du mien. je l'avais pas prévu, mais sans le savoir, c'était exactement ce que je voulais, ce dont j'avais besoin. Elle se retire doucement et elle me regarde. « bye, Lancaster. » qu'elle souffle avant de tourner les talons et de passer aller voir son frère, juste avant la sécurité. Je reste là, parce que putain. Je l'ai perdu avant de l'avoir.
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Je dors tranquillement, du moins c’est ce que j’essaie de faire. C’est pas facile avec ma petite sœur qui traine tout le temps dans mon appartement. Je comprends pas d’ailleurs pourquoi elle se ramène chez moi puisqu’elle a également un appartement. Je crois que j’ai quitté la maison familiale deux ans avant qu’elle ne le fasse. Pas que les vieux sont pas intéressants, mais que pour le mode de vie que Livia et moi on mènent, c’est pas idéal. La porte s’ouvre rapidement et claque contre le mur. Oh mais elle le fait exprès ? Elle a pas l’habitude de me faire chier … enfait, ouais. C’est un truc qu’elle sait bien faire. On a cinq ans de différence, mais j’en ai rien à faire. Cette fille, elle est juste géniale. Sauf quand elle fait sa connasse et qu’elle me dérange quand je dors. Elle me saute dessus. Génial. « Crétin, t’as vu ma brassière ? » qu’elle me lance, alors qu’elle se bouge sur mon dos, histoire de me réveiller comme il le faut. Je vais tuer cette gamine, c’est clair. Je soupire alors que je me retourne sur le dos et que je la pousse doucement. Elle tombe à mes côtés, mais au pire, elle s’en fout. Je le sais parfaitement, parce que c’est ce qu’elle sait faire de mieux. Elle se relève et me frappe, juste pour m’énerver un peu. « j’ai la tête d’un mec qui l’a vu ? Et puis, pourquoi tu la portes pas, c’est pas pour ça qu’elle existe ? » Que je grogne. Ouais, d’ailleurs je savais même pas qu’elle était dans mon appartement. Erreur de ma vie de lui donner une clef. Je pense qu’il y a plus de ses vêtements chez moi que chez elle, sérieusement. Pourquoi son soutif trainait ? J’en ai aucune idée et si elle me dit qu’elle a baisé dans mon lit, je la bute. Sérieusement. Je pense pas que ce soit ça par contre. J’ouvre un œil et observe Olivia. Elle croise ses bras sur sa poitrine et roule des yeux. Sa signature, quoi. « Mais tu piges pas, je fais ça pour éloigner les connasses que tu baises. » elle me fait marrer la gamine. Elle en a rien à faire et je le sais parfaitement. Elle prend le petit-déjeuner avec la fille qui est là le matin et bois un café avec celle que je ramène le soir. Tant que je lui demande pas d’aller en frapper une, elle fait rien. J’apprécie qu’elle respecte ce que je veux et même si parfois c’est difficile, je fais la même chose pour elle. Ce qu’elle fait, ça la regarde. Je me relève doucement et passe une main dans mes cheveux, tout de même encore un peu endormi. « tu te fous des filles que je me tape. » Elle continue à fouiller un peu partout dans le fouillis qu’est ma chambre –mon appartement- Elle se redresse et pose son regard dans le mien. Elle fait genre qu’elle vient de se rappeler. « merde, c’est vrai. » Je me retourne et sur mon lit, je vois ce qu’elle cherche. C’est assez évident, remarque. Rouge flamboyant et je ferme les yeux, parce que je ne veux pas imaginer ma sœur avec ce truc. Je le prend du bout des doigts et le lui lance. « c’est ça ? » Elle attrape habilement et vérifie l’étiquette, genre pour être certaine que c’était la sienne. Je l’emmerde. Les filles que je ramène partent avec TOUT leurs morceaux. Je me suis attaché qu’à une personne, mais elle vit sa vie à Paris, désormais. Elle me fait un high five et me pose un baiser sur le front, comme si j’étais un putain d’enfant. « putain, t’es un génie. Je t’admire. » Je me lève, seulement vêtu d’un boxer, mais c’est pas comme si je ne me promenait jamais comme ça. Elle se tourne vers moi, alors qu’elle met ses souliers dans l’intention –maintenant que je suis bien réveillé- de se casser. Je lui fais un doigt d’honneur. « Je te hais et pourquoi tu glandes chez moi, déjà ? » Elle me pointe sa planche de surf qui trône dans mon salon. Et bordel, c’est certainement pas la mienne, je sais pas en faire. Je soupire et j’ai qu’une envie, lui redonner sa planche en pleine tronche. Le truc, c’est que je suis trop gentil et que je l’aime trop pour faire un truc du genre. « C’est plus grand que mon appartement et c’est plus proche de la plage, pas que ça te fasse un truc, vu que tu sais pas surfer. » J’ouvre la porte de mon appartement et je la pousse à l’extérieur en lui disant que je l’emmerde. Une bonne chose de faite. « Je t’aime aussi. » Qu’elle me gueule avant de se casser. Bon début de journée, Connor.
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Je crois sincèrement que c’est le pire jour de ma vie. Je devrais pas enterrer mes parents alors que je n’ai même pas trente ans, que ma sœur n’a pas encore 25 ans. Ils n’ont jamais eu l’occasion d’avoir des petits-enfants et pourtant, ils en auraient voulu. Tout ça leur a été enlevé lors d’un accident de voiture. J’ai dû les identifier, parce qu’Olivia n’aurait pas supporté. Ça fait une semaine et j’ai l’impression que ça fait des mois, mais quelques heures en même temps. Je ferais probablement n’importe quoi pour ne pas voir ma sœur dans cet état, pour pouvoir recevoir un conseil de mon père, un sourire de ma mère. J’ai mal, mais il faut que je cautionne, parce que je dois m’occuper de ma sœur, maintenant. Je sais pas comment je vais faire, mais je vais bien trouver un moyen, j’en trouve toujours un. Ryan est revenu l’espace de quelques jours pour les funérailles. Je ne voulais pas en parler à Kyra, parce que je sais pas comment je réagirais en la voyant. Me demander si elle serait là pour moi, pour Olivia ou simplement parce qu’elle est la petite sœur de Ryan. Je veux surtout pas réaliser que j’ai besoin d’elle, parce que je n’ai jamais besoin de personne. Je suis mieux quand je sais que je peux compter sur moi-même et que je sais que je suis en contrôle de la situation. « Je suis désolée pour tes parents, Connor. » Je tourne la tête et aperçois la meilleure amie de Kyra. Beaucoup de gens sont venus m’offrir leurs sympathies, mais je n’en veux pas. On est chez moi, après le service. Tout me rappelle mes parents, mais j’essaie de ne pas y faire gaffe. Ma sœur est plus loin avec certaines de ses amies. Elles sont là pour la supporter et c’est bien, parce que je ne peux pas m’occuper de tout ces gens et d’elle en même temps. J’aimerais pouvoir empêcher Livia de ressentir toutes ces émotions, qu’elle soit heureuse, mais je n’y arrive pas réellement. Je ne réponds pas à Navid, parce que je ne sais pas quoi répondre. Tout le monde est désolé, mais personne ne sait vraiment ce que ça fait. Sauf ceux à qui c’est déjà arrivé évidemment. Je me retourne vers la brunette et j’inspire profondément. « C’était pas ta faute. » Elle acquiesce. La seule chose qui me rassure, c’est que la personne qui a entrainé la mort de mes parents est morte avec eux. « Non, mais ce n’est pas de ta faute non plus. » Je n’ai jamais pensé que c’était de ma faute, contrairement à Olivia. Ma sœur était en froid avec notre mère avant sa mort. Une dispute et maintenant elle n’aurait jamais l’occasion de s’excuser. « Je sais, mais je pense pas qu’Olivia pense la même chose. » Je vise ma petite sœur plus loin dans les bras de sa meilleure amie. « Elle est forte, elle va comprendre. » Je n’avais jamais réellement parlé avec Navid, avant. Une personne qui n’était pas aussi proche de ma famille dans le lot, ça faisait du bien. Elle n’était pas extra émotive et j’aimais ça. Elle pose une main sur mon bras et m’oblige donc à la regarder. « Kyra sait ce qui est arrivé ? Je suis certaine qu’elle serait venue, si c’était le cas. » Je n’en suis pas aussi certain. Elle serait restée avec moi à l’aéroport si c’était le cas. Je n’aime pas parler de ce que je ressent et donc, lorsqu’elle m’a appelé, j’ai figé. Navid n’en sais rien, j’imagine et je ne veux pas que Kyra apprenne ainsi que mes parents sont morts. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envi de lui épargner le voyage que pour cela, m’épargner d’avoir à analyser mes sentiments, j’imagine. [color=seagreen]« Non, elle ne sait pas. J’aimerais que tu ne lui dises pas, tu peux faire ça ? » Elle ouvre la bouche pour protester. Je devrais pas lui demander ce genre de trucs, mais en fait, j’ai pas réellement le choix. « J’ai pas envi qu’elle revienne de son bonheur avec Loghan pour mes parents. » Elle m’observe et baisse le ton, parce que ouais, Ryan est à côté et elle comprend également que Ryan est pas la personne qui veut entendre ce genre de choses. « tu sais qu’elle ne reviendrait pas pour tes parents, Connor, mais je dirais rien. » Je me sens soulagé, puis je vois que ma sœur s’en vient vers moi. « Merci. » Je lui dis que je dois y aller et je fais mine de partir. Elle me retient par le bras et écris sur ma main son numéro avec le crayon qu’elle venait de sortir. « De rien et si tu as besoin d’un truc, tu peux compter sur moi. » Je lui souris et lui promis de le faire si c’était le cas.
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J'entre dans la boutique de surf/skate. Je dois trouver un truc pour l'anniversaire d'Olivia. Je sais qu'elle adore le surf, alors forcément. Je dois mettre les pieds dans cet endroit et je n'en ai réellement pas envie. Teddy travaille dans cette boutique et ma dernière rencontre avec elle, il y a quelques semaines, ne s'était pas bien passée. Mon nez, cassé à la suite du coup qu'elle m'avait porté à l'aide de son skate, s'en rappelait encore. J'avais mes idées de la raison pour laquelle elle m'avait frappé et ça avait clairement rapport avec un truc que j'avais dis. Lorsqu'elle m'avait vu la gueule, Livia s'était bien marrée. Evidemment, mon look n'était toujours pas réellement revenu à la normale. Mon nez était complètement guéri, mais les bleus qui apparaissaient sous mes yeux, eux, pas du tout. C'était pas réellement la grande forme, sachant qu'en ce moment, ma vie était loin d'être simple. J'essaie d'aider Livia, mais l'absence de mes parents me pèsent énormément. Ça fait environ trois mois qu'ils sont décédés et je sais pas exactement comment tourner la page. Liv fait son possible pour me montrer que ça ne l'affecte pas, mais je sais pas si c'est réellement suffisant. Je mate quelques objets et j'entend pas Teddy se glisser derrière moi. En fait, je suis plus concentré sur ce que j'achète, parce que je n'y connais strictement rien. « J'ai appris pour la mort de tes parents, désolée. » Je sursaute à la voix de la blonde derrière moi. Je me retourne et je vois bien qu'elle a un regard sérieux sur le visage. Quand elle m'a éclaté, la dernière fois qu'on s'est vu, ça faisait à peine quelques semaines qu'ils étaient décédés. Je suis pas particulièrement heureux de la voir, mais sa présence peut quand même m'être utile. Je veux pas passer pour un con devant ma soeur. « difficile de manquer, c'était dans les nouvelles. Je cherche une planche de surf et puis tu me veux quoi, j'en ai assez d'un nez cassé, tu crois pas ? » Son regard passe de sérieux à amusé en matant ma gueule. Evidemment qu'elle trouve ça drôle. Je soupire et elle redevient sérieuse. Je me suis vaguement informé sur son cas après avoir reçu un skate en pleine gueule et je sais que sa vie n'a pas été facile. Je dois sincèrement l'énerver pour qu'elle me frappe, mais je crois que la mort de mes parents est la raison pour laquelle elle me parle. Elle n'a personne apparemment. Elle est un peu comme moi, au final. Elle croise ses bras et arque un sourcil. J'ai pas que ça à faire, attendre après elle. Je ne m'attend pas à des excuses, je suis pas bête à ce point. Toutefois, je suis pas réellement d'humeur à recevoir une planche de surf. Un skate c'est assez douloureux comme ça. « Je croyais que tu aimais pas le surf. tu veux que je réponde honnêtement ? » C'est pas que j'aime pas le surf, c'est que je sais pas en faire. Mes parents pensaient que c'était totalement inutile, alors j'ai jamais vraiment eu l'occasion. Je souris légèrement à sa dernière remarque, parce que je sais ce qu'elle va me dire si je lui demande honnêtement. « non. » Elle me fait presque un sourire, un peu forcé quand même, alors elle me répond. « alors oui, t'en a eu pour ton compte. » Je ne sais pas vraiment pourquoi cette fille fait la connasse comme elle le fait, mais je sais que c'est probablement pas juste parce que j'ai dis un truc stupide alors qu'elle passait par là. Je veux lui expliquer que non, je voulais pas l'offenser et que je pense que le coup était peut-être un peu de trop. « t'as jamais entendu parler de l'ego masculin ? Je sais pas faire de surf. C'est pour ça que je disais ces conneries. D'ailleurs, je cherche une planche pour ma copine. » Elle me regarde avec un regard qui fait genre, tu te fous de moi ? Il est vrai que je vis à Surfer's Paradise. Ne pas faire de surf c'est un peu comme renier ce en quoi les habitants croient. Elle commence à me diriger vers les planches qui étaient -que je vois par le rose- fait pour les filles. Elle m'indique le surf qui correspond à ce dont j'ai besoin et je le saisit. « Et tu crois que vu que tu sais pas comment, j'ai plus de respect ? J'ai juste envi de te refoutre un coup, là. » J'émet un bref rire. J'ai réellement pas envi de recevoir un autre coup, donc je vais pas en rajouter. « Tu préfères pas m'apprendre à la place ? » Elle me regarde, incrédule. On se dirige vers la caisse et je paye la planche de surf. « Seulement si tu m'emmerdes pas. » Je saisis mon achat et je commence à me tirer de la boutique. « marché conclu. »
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J’avais décidé d’aller voir Ryan. Ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Nos vies avaient complètement changées depuis son départ avec Malin. Ils n’étaient plus ensemble, lui et Malin. Sa sœur était à Paris et je l’avais embrassée. J’étais désormais en couple avec la meilleure amie de Kyra et mes parents étaient décédés il y a quelques mois. Je dois maintenant ajouter qu’il est marié avec une femme plus que canon, même si je sais que ça va faire mal à Bishop-Fields. Je crois pas que Ryan s’en soucie en ce moment, parce qu’il semble ne plus y penser. Je sais que c’est probablement pas le cas. J’ai pris une petite pause de surveiller ma sœur, parce que c’est devenu quelque chose que je fais plus souvent, depuis que je suis devenu sa seule famille. J’ai jamais été réellement étouffant avec elle, mais je voulais être certain qu’elle aille bien. Je débarque chez mon meilleur ami et il m’offre une bière. Je la prends avec plaisir et on s’installe rapidement afin de jouer à des jeux vidéo. C’est ce qu’on sait faire de mieux et puis, on a pas réellement envi d’entrer dans les sujets importants pour le moment. On joue à Call of Duty, je crois. J’en sais pas grand-chose, je suis pas le meilleur à ce jeux. Je sais seulement qu’il y a beaucoup d’armes et qu’on tire sur des gens –l’un contre l’autre, en fait. En plein milieu de la partie, je commence la conversation, parce que crier parce qu’un mec vient de se faire tirer ou l’autre n’a plus de munition, ça devient pathétique. [color=seagreen] « Ryan, tu m’as pas dit que tu t’étais marié, je te reproche pas, Devyn est canon. » et je crois pas qu’il aurait pu choisir meilleur remplacement de Malin. Je l’ai rencontré brièvement et je dois dire que la nana est sympa, alors je passe pas de commentaires cons. Il me fait tout de même un doigt d’honneur, parce que je parle de sa femme. C’est sa vie et même si je n’approuve pas à cause que je sais parfaitement que Malin et lui c’est clair que c’est pas totalement fini –ça ne peut juste pas l’être. Il répond distraitement, bien trop concentré à m’écraser. « Je l’ai dit à personne en fait, même pas à Kyra. » Je rigole un peu, parce que comme je connais mini Levinstone, elle ne sera aucunement, mais AUCUNEMENT heureuse. Elle n’était pas au mariage. Aucun de nous y était en fait. Ça me cause pas tant de problèmes, parce que je déteste être affublé comme un putain de pingouin, avec l’ensemble et tout. J’aurais peut-être aimé être témoin, mais c’est fait alors, je peux pas y faire quelque chose. « Tu sais qu’elle va te tuer ? » C’est une remarque comme une autre. Je sais qu’elle va le tuer et puis, je crois pas que je vaux mieux en ce moment. Je suis en couple avec sa meilleure amie, Navid. J’ai effleuré le sujet avec le frère Levinstone, mais il voit pas réellement de connexion entre moi et Kyra. Il est aucunement au courant que je l’ai embrassée, qu’elle m’a appelé et que je l’ai rembarrée. Ça traine encore dans mes pensées, mais c’est pas le genre de chose que je vais dire à Ryan. Il est l’une des raisons pour lesquelles j’ai fais genre que le baiser ne représentait rien. Il est son frère, il va me démolir, il mesure 6p4 et elle est à Paris avec Loghan. « Ouais bah tu vois, c’est ma vie et puis avec tout ce qui est arrivé avec Malin … » Je sais que la rupture avec elle n’a pas été facile. Elle ne l’a pas été pour aucun des deux, j’imagine. « Je comprends. » Plus ou moins, parce que leur histoire est flou pour moi et puis, je ne crois pas que ça me concerne alors, forcément. On continue à jouer et Ryan reprend la parole après un moment. « D’ailleurs, elle m’a dit que Paris c’était cool. J’imagine que tout va bien pour elle. » J’appuis sur la manette avec plus de force, juste savoir que Kyra pourrait être heureuse et que j’en fasse pas partie, ça m’énerve. Étrangement, le fais que je sois en colère aide mes performances à COD. Je fais genre que ça m’intéresse pas tant que ça et je continue à prendre le dessus sur Ryan, qui est foutrement surpris du virement de situation. « hm hm. » que je fais avec détachement. J’aime pas vraiment quand il me parle de sa sœur, parce que je sais jamais comment réagir et si je dois réagir d’une certaine façon. Ça me tue, parce que c’est des trucs que je peux pas lui dire, alors qu’il m’a toujours dit qu’il ne voulait pas que je touche sa petite sœur. « J’étais inquiet tu vois, parce que lorsqu’elle est partie, elle avait l’air bizarre. Au final, c’était sûrement le trac. » Et ça me déconcentre, il peut pas savoir, putain. J’hésite avant de parler, parce que je suis un mauvais acteur et finalement, je retourne cent fois plus mauvais au jeux vidéo. Ryan me tue carrément et je sais que si il apprenait la vérité, ça serait exactement le cas. « Je sais pas sûrement. » La télévision m’indique que je suis mort et que la partie est Game Over. Ryan a gagné et apparemment, il est fuck heureux. Il me frappe dans le dos, alors qu’il se lève histoire d’aller chercher d’autres bières. « t’es réellement mauvais au jeux vidéos, Connor. J’suis le meilleur comme d’hab. » Je lui fais un doigt d’honneur, parce que ouais, il est chiant, mais il est quand même mon meilleur ami et puis quand il fait pas le chiant, il est sympa.
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Paris, ville lumière. La première pensée que j’avais alors que je quittais Navid et l’Australie pour mon travail. Ce n’était qu’une excuse pour voir Kyra. Je le savais tout au fond de moi, mais je ne l’ai confirmé que lorsqu’elle a posé ses lèvres sur les miennes. Je ne pensais pas qu’elle me manquerait à ce point, mais alors qu’on se dirige vers son appartement, que je ne peux que penser à ce que je lui ferai, je réalise qu’elle me manque depuis un sacré moment. Je la pousse doucement contre la porte de son appartement, mes lèvres encore une fois sur les siennes. Je ne peux pas me décoller et on entre dans son appartement. Je pose mes mains sous ses fesses et je sens ses jambes se serrer contre ma taille. J’ai besoin d’elle, là, maintenant. Je la dépose sur sa table à manger et je dévie mes lèvres dans son cou. Je me serre contre elle, alors que j’arrache complètement son haut, la laissant en soutif et jeans devant moi. Je laisse mes doigts parcourir son épiderme et je frissonne, alors que je pense que finalement je peux l’avoir. Ma bouche descend vers sa poitrine et je dégraffe son soutient gorge. Je pose des baisers sur ses seins, alors que je sens ses mains dans mes cheveux. Je la serre contre moi alors qu’elle resserre ses jambes autour de moi. Je pose mes lèvres contre les siennes encore une fois, je l’embrasse jusqu’à ne plus avoir de souffle. « Je pensais pas que ça pourrait arriver. » Que je souffle, hors d’haleine. Elle passe ses mains sous mon t-shirt et caresse mon torse tout en me retirant le morceau de tissu. Je sens ses ongles faire leurs empreintes dans ma peau, mais je m’en tape complètement. Elle se colle à moi alors qu’elle dépose sa bouche contre mon cou. Je soupire doucement et je la soulève de nouveau, direction sa chambre. Elle m’indique la porte et je la dépose rapidement sur son lit. Je la regarde deux secondes, savourant le moment. J’avais peine à y croire. Je dépose un baiser sur ses lèvres, son cou, puis fait une ligne lentement jusqu’à la limite de son jean. Je souffle doucement et je la sens frissonner. Je lui retire son jean et pose mon regard dans le siens. Elle me pousse doucement afin de prendre le contrôle et se poser sur moi. Mon jean se fait plus serrer parce qu’elle me fait un putain d’effet. Je pose mes mains sur ses cuisses et me redresse afin de l’embrasser. Ses cheveux me chatouille l’épaule doucement, mais rien d’elle n’est déplaisant. Rien du tout. Nos respirations sont courtes et je l’entends me souffler un simple mot qui est une question en même temps. « pourquoi maintenant ? » J’arrête la série de baisers que je déposais sur son épaule et pose mon regard dans ses prunelles. Je dis rarement les bonnes choses, mais voilà. Je dis le nécessaire au moment que je crois approprié. « Je pensais pouvoir me persuader que je ne ressentais rien pour toi. » Elle m’embrasse passionnément et murmure « t’as réussi ? » Je secoue légèrement de la tête à la négative, alors que je renverse les rôles et retourne par dessus elle. « pas du tout. » Elle sourit, défait ma ceinture et mon pantalon. Rapidement, je nous débarrasse des fringues restantes. Je l'embrasse doucement alors que je donne le premier coup de bassin contre son intimité. Je grogne légèrement, alors qu'elle soupire. Je pose mes yeux dans les siens et je lui souris. J'aime cette fille comme pas possible et alors que je continue mes mouvements, j'aimerais qu'elle et moi, ça dure pour toujours, mais je savais pertinemment que lorsque le matin se pointera, je ne serai pas du même avis.
Je me réveille doucement. Dès que j’ouvre mes yeux, je sais que tout est complètement différent. Je ne suis définitivement pas à Surfer’s Paradise, non. Je suis à Paris pour voir Kyra. Tout me revient en mémoire et je retourne doucement la tête pour témoigner du corps nu de la jeune Levinstone à mes côtés. Et merde. Un immense sentiment de culpabilité m’envahi. Moi qui me sentais extrêmement bien, je me sentais désormais très mal. Pour Navid, pour Loghan. Le souvenir de ses lèvres sur les miennes. Je réalise soudainement que le mec qui partage la vie de la fille que j’aime peut débarquer n’importe quand. Je me demande d’ailleurs pourquoi il ne l’était pas. Je me lève doucement afin de ne pas la réveiller. Je ne veux pas avoir à lui dire que je m’en vais. C’est peut-être salaud, mais je n’ai pas le choix. Je contemple son visage paisible. Je ne sais pas comment je vais faire. Depuis la mort de mes parents, je dois dire que j’ai tout fait de travers. Je savais que ce n’était pas bien pour Navy de partir et voir Kyra. Je le savais, mais je n’ai pas écouté. J’ai prétexté une conférence d’architecte, mais ce n’était pas le cas. Pas la vraie raison. Je voulais me prouver que je ne ressentais rien pour elle, ce n’est clairement pas le cas. Je m’habille rapidement et pose un baiser sur son front Elle bouge doucement, mais pas assez pour se réveiller. Je ne veux pas partir, mais je ne peux pas rester. Je ne peux pas faire cela à Navid et elle ne peut pas le faire à son mec. J’inspire profondément et je saisis ma veste. Je pose les yeux une dernière fois sur elle et murmure faiblement. « Je suis désolé, Kyra. »
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Je suis perdu dans mes pensées encore une fois. C'est un truc qui m'arrive régulièrement depuis ma visite à Paris. Je n'aurais pas dû mettre les pieds là bas. Je le sais et je le regrette amèrement. Je n'en ai pas réellement parler, à personne et encore moins à Ryan. Il me tuerait si il apprenait que j'ai touché sa soeur. Toutefois, il faudrait qu'il attende son tour, parce que Navid s'en chargerait avant. Je me sens piégé et pourtant, ça fait deux mois. Kyra n'est pas revenue à Surfer's Paradise et n'a donc aucunement l'intention de quitter son fiancé. Je dois me faire une raison et une partie de moi en est heureuse. Je ne sais pas laquelle, surement mon instinct de survit. La brunette qui partage ma vie depuis maintenant environ huit mois s'assoit à mes côtés et pose une main sur ma cuisse. Je pose mon regard dans le siens, interloqué. Elle semblait inquiète et je me demandais ce qui avait bien pu se passer. « Connor, est ce que ça va ? » Elle me connaissait assez désormais pour savoir quand j'étais perdu dans mes pensées et elle avait également remarqué que ça m'arrivait de plus en plus souvent. Je ne savais pas quoi dire, alors je retourne la question. Je vais bien, je suis peut-être perdu et confu, mais ça va. Parce que je sais ce que je dois faire. « pourquoi ça n'irait pas ? » Elle pose sa main sur ma joue et l'effleure doucement. Elle fait un sourire qui se veut réconfortant et je ne sais pas encore si ça fonctionne, mais je me sens mieux, en effet. Je lui répond par un léger baiser sur les lèvres et elle me répond finalement. « t'es ... différent. » Je fais genre que je suis surpris et c'est peut-être le cas. Je ne me rappelle plus un moment où j'ai déjà été aussi perdu dans ma vie. Je secoue légèrement la tête et fais à mon tour un sourire qui se veut rassurant. « Excuse-moi, j'ai beaucoup de trucs dans la tête. » Elle m'embrasse et souffle doucement contre mes lèvres. « tu veux m'en parler ? » Non, en ce moment, j'ai envi de faire un tas de trucs et on est pas forcément obligés de parler. Elle se tient si proche de moi et ses lèvres et damn. Je n'étais pas certain à cause de Kyra, mais maintenant c'est le cas. « en fait, c'est un truc que je veux te demander. Je crois pas qu'on puisse sortir ensemble, désormais. » Elle se retire doucement, inquiète de nouveau. Je fais une tête d'enterrement, juste histoire de jouer mon rôle jusqu'au bout. Cela faisait un moment que je trainais une bague de fiançailles avec moi, ne trouvant pas le moment de lui en parler. On est assis sur le canapé qui se trouve dans le salon de notre appartement, alors je me glisse à terre, sur un genou. Elle me questionne du regard, mais semble comprendre dès que je lui montre la bague. « Navid Caroline Rhodes, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme ? » Elle observe la bague pendant un moment, la bouche entre-ouverte. Elle est surprise et ne dit rien du tout. Je l'observe dans les yeux et elle semble revenir à la vie. Un grand sourire s'empare d'elle et « oui, évidemment que je le veux. » Je lui glisse la bague au doigt, et elle me saute au cou, nous faisant basculer à terre. Mes lèvres se joignent au siennes et je suis heureux, foutrement heureux. « tu sais que t'as pas le droit de me faire vivre toutes ces émotions en même temps ? » Je rigole et elle me frappe doucement avant de s'installer sur moi pour m'embrasser encore une fois. Je lui murmure doucement alors qu'elle commence à virer ma chemise, me retrouvant en torse dans mon salon. « Si, j'ai le droit, madame Lancaster. » Elle se relève et m'entraine vers la chambre à coucher. Juste avant de poser ses lèvres sur les miennes, elle me souffle gentiment. « qui te dis que je vais prendre ton nom ? »
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