☇ but it flew away from her reach, so she ran away in her sleep (river).

**TEDDY** ☇ I'VE GOT A JET BLACK HEART.

❝ i don’t care, you don’t care. i’m bitter, you’re angry. you don’t care, i don’t care. you love you, just like me. i blame you, you blame me. i’m bitter, you’re angry. you don’t care, i don’t care. you love you, like me ❞

Je suis assise en train de lire un des magazines qui était posé sur le comptoir de la boutique. Il est trois heures de l'après-midi et ça doit faire une demie heure que je suis là. Heureusement pour moi, Constance, la fille qui travaille ici avec moi le jeudi après-midi ne semble pas m'avoir vu. Je la supporte pas. Elle arrête jamais de parler et je me demande jusqu'à quand je vais réussir à tenir. La vérité c'est qu'elle m'emmerde à me poser des questions sur moi, ma vie ou mes relations avec les gens qui passent dans la boutique. Parce que oui, je bosse ici depuis que j'ai seize ans officiellement et quatorze officieusement, donc je connais déjà la plupart des gens qui entrent et sortent. Certains viennent me parler de tout et de rien, parce que de toute façon, la vie ici est plutôt cool. Alors la plupart vont surfer juste après être venus à la boutique. Enfin bon, ce qu'ils font après je m'en tape. « Teddy, je t'avais pas entendu arriver. » qu'elle me dit, avec un trop plein de joie qui me pousse encore plus à la détester. Sérieusement, les gens qui ont l'air trop heureux me foutent les jetons. On dirait qu'ils ont envie de prendre tout le monde dans leur bras et de chanter des chansons paillardes dans tous les sens, bref, ils me font peur. Et si tu m'as pas entendu arriver, connasse, tu t'es pas dit que c'était parce que je voulais pas voir ta face de cul ? Non, ça t'a pas effleuré le cerveau. En fait, si je lui dis pas que je l'aime pas, c'est parce qu'elle serait capable de pleurer ou de se plaindre à James. Il me dirait que je fais chier à être agressive et toutes ces conneries, bref, j'ai mieux à faire. « Quel dommage... » que je lui dis avec un faux sourire sur le visage, comme si je m'intéressais vraiment à elle. Pitié, qu'elle dégage. Je tiendrai pas deux heures en sa présence, normalement je devrais être avec Kelyan. Kelyan m'emmerde pas, en fait, ça fait pratiquement autant de temps qu'on travaille à la boutique, lui et moi, du coup, on a eu le temps de se connaître et de bien s'entendre. Il m'a connu avant la grosse merde de ces derniers temps : départ de ma mère et de ma sœur, surtout de ma sœur en fait. Il a su me dire les trucs qu'il fallait et pour ça, je lui en suis reconnaissante. Aussi, il arrive à me calmer quand je m'énerve un peu trop contre quelqu'un. Comme le mec qui est venu la dernière fois et qui a commencé à dire de la merde sur le surf et le skate. J'ai sérieusement cru que j'allais le défigurer. « Et tu sais, le mec qui vient tous les jours, tu le connais ? Parce qu'il est canon, tu vois... mais il a l'air de t'apprécier vachement. À chaque fois, il vient te voir. Si tu veux, mon avis, je trouve que t'es pas cool avec lui. » Elle est sérieuse, elle ? Oui je le connais. Non, je lui parlerai pas de toi. Et non, je ne veux pas ton avis. Si j'avais voulu un avis sur les liens que je peux avoir avec River, je t'aurais posé la question, or est-ce que c'est le cas ? Non. Au pire, ouais, je lui parlerai de toi : tiens, River, tu m'emmerdes, va donc faire chier quelqu'un d'autre : Constance a envie de te pomper la queue, elle t'attend dans la réserve, amuse-toi bien. Peut-être que ça marcherait. Et je suis pas cool avec lui, ça c'est toi qui le dis. Je suis comme ça avec tout le monde, bon okay, particulièrement avec lui, mais pourquoi est-ce qu'elle s'en soucie ? C'est ma vie, pas la sienne. « Bon écoutes, Constance, si t'as envie de lui dire que tu veux le baiser, fais-le toi-même. Ensuite, la façon que j'ai d'agir avec les gens concerne que moi, ton avis... tu peux te l'enfoncer bien profond. D'avance merci de pas venir me gonfler la prochaine fois. » Et évidemment, c'est à moi que James viendra dire que je fais chier, pas à elle.

J'entends un connasse sortir de sa bouche avant qu'elle reparte vers le fond du magasin pour foutre des fringues en place, je sais qu'elle a qu'une envie : me foutre un bon doigt d'honneur au visage et pouvoir avoir autant de répartie que moi, dommage. Je reporte mon attention vers la porte, où je vois... putain. Encore lui. Et l'autre-là. La fille que je crois qu'elle s'appelle Maddison, mais je suis pas sûre et je m'en fous en fait. J'ai capté qu'il tentait de me rendre jalouse, mais ça marche pas. Ou peut-être que si, à certains moments, mais sinon non. Je sens son regard sur moi, mais je fais pas attention. Il m'emmerde, vraiment. Il arrête pas de venir tous les jours, alors que je lui ai dit d'arrêter. Je crois que je vais le noyer. Enfin bref, non, faut pas que je fasse attention à lui, parce que sinon il va trop croire que je suis intéressée et que j'ai aussi besoin de son aide, tout ce genre de conneries-là quoi. Je me remets à la lecture de mon magazine, alors que je vois Constance sortir du magasin, surement qu'elle a fini sa journée. Bien. Ça veut dire que normalement, Kelyan devrait arriver dans cinq minutes. J'entends River qui parle avec l'autre et je le regarde alors qu'il est de dos, il m'énerve. Putain. Il me fait chier à pas m'écouter. Je veux pas avoir une relation avec lui, pas comme lui le veut. Je veux pas. Parce que je sais qu'il finira par se casser et que je veux pas me retrouver seule encore une fois, alors oui, c'est égoïste, mais je m'en fous. Et qu'il pense que j'ai besoin de lui, c'est faux. Je vis très bien toute seule depuis perpette et ça a toujours été très bien comme ça pour moi. Je vois pas pourquoi ça changerait ou je devrais changer d'avis pour sa gueule de merdeux trisomique. « Bordel, t'as que ça à foutre ? » que je lui demande, en le prenant par le bras, de façon à l'emmener dans la réserve. Je veux pas que l'autre conne entende la conversation, parce que merde, ça la regarde pas et j'aime pas sa gueule. D'ailleurs, elle sont les chiennes de garde de River ? Bizarre qu'elles soient pas dans le coin. Quoi que, elles sont surement à la plage. Pas possible autrement. River me fait chier, sans rire. Il continue de venir alors que je lui ai clairement signifié que je voulais plus voir sa tête de con. À croire qu'il comprend pas le langage que je parle. En même temps, il est tellement con que ça me surprendrait même pas. « Tu me fais chier ! » que je lui dis, après avoir fermé la porte, en m'appuyant dessus. Putain, je vais finir par le tuer à ce con. « Je t'avais dit quoi après qu'on ait baisé ? De plus venir, genre jamais. C'est quoi que tu comprends pas dans cette phrase ? » que je lui grogne dessus avec pas mal d'agressivité. Je jure devant Dieu que je vais finir par le défigurer à ce bouffon. Il a pas l'air de comprendre que sa présence ici m'emmerde plus qu'autre chose. Et je comprends pas pourquoi il s'entête, sérieux. « Qu'est-ce que tu me veux à la fin ? » que je finis par lui demander, croisant mes bras sous ma poitrine, un air sérieux sur le visage.

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The way I see it is the more people that hate me, the less I have to get along with.”

Putain de réveil à la con, putain de clients à la con et putain de Madds à la con qui m'oblige à me lever parce que genre mon réveil l'énerve. Elle me pousse en bas de mon propre lit, mais je chiale pas. Elle est pas bien depuis que Sid lui a avoué ses sentiments. Je la comprendrai pas. Je sais ce que Maddison veut, ce qui est bon pour sa santé. Je les connais par coeur toutes les deux. Sid, c'est la meilleure chose qui peut lui arriver, mais j'ai pas l'impression qu'elle le comprend. Je pars dans la cuisine et je me fais un café. Je passe devant la chambre de Fawkes et je vois qu'elle est toujours pas là. Je vais lui parler, parce que pas l'avoir dans les pattes, ça me fait bizarre. Les deux seules personnes avec qui je suis vraiment humain, c'est ces deux connes. Il y a Teddy aussi, mais c'est assez différent. Elle me ressemble d'une façon et j'ai pas envi qu'elle screw up toute sa vie. Elle a pas deux meilleures amies comme les miennes. Elle a Emrys et encore, je lui vends de la drogue et je suis à peut près sûr que Teddy en sait rien. Je veux me prendre mes putains de céréales, mais il en reste pas. Je mate pour du lait, il en reste pas. C'était au tour de Madds de faire les courses et elle les a pas fait, comme à son habitude. « MAAADDS TU ME FAIS CHIER. » Je l'entend remuer de l'autre côté. J'suis sensé bouffer quoi, alors ? Elle sort de ma chambre en soutif et vêtue d'un de mes t-shirt, son préféré. Évidemment, elle a l'air à moitié morte, mais j'en ai rien à foutre. J'ai du business à faire et là en ce moment, j'ai foutrement faim. « oh ta gueule et crève, River. » Elle est agressive et c'est juste le signe que j'ai encore raison. Sidney lui manque, mais elle ira jamais le dire à personne. Comme je n'irais jamais dire que je commence à apprécier Owens. Je me fais cuire des toasts et j'accote mes coudes sur le comptoir. Je l'observe, alors qu'elle est pas encore totalement fonctionnelle. « tu penses encore à Sidney ? J'peux lui parler si tu veux. » Je l'offre comme ça, parce que je sais que si j'offre pas, elle fera pas et demandera pas non plus. Elle se réveille comme si je venais de la pincer, genre et je ricane doucement. Pauvre Maddie. Elle est pas au bout de ses peines. Elle se compose un visage neutre, mais j'ai le temps de voir ce qu'elle cache, l'opposer de ce qu'elle me dira, probablement. « Non, tu fais rien du tout. » Je rigole et je croque dans ma toast. Je fout rien dessus et au pire, tout le monde s'en fout. J'enfile un autre chandail en même temps et après avoir ingurgité un café à la vitesse de l'éclair, je me brosse les dents. J'suis fin prêt à aller dealer de la came et je passe à côté d'une Maddison toujours pas vraiment réveillée qui regarde des photos d'elle et de la blondasse sur son portable. « Maddie + Sidney ... Okay j'ai compris. » Que je commence à chantonner. J'arrête en voyant Madds avec une fourchette dans les mains, elle est assez violente, alors je veux pas tenter le diable. Je lui fais un clin d'oeil et l'oblige à se ramener à la plage plus tard. J'ai envi d'aller voir Teddy et je sais que ça l'énerve toujours plus quand la mexicaine est dans les parages.

Je passe une majeure partie de ma journée à refiler de la speed à des gamins. Je m'en fous de savoir l'âge de mes consommateurs, tant qu'ils ont de quoi payer. Les seules personnes à qui je refuse de vendre, sont Sid -qui est contre et Madds, parce que je me fous pas de sa gueule et j'ai pas envi de la voir faire une overdose. Elle a cherché mes réserves des tonnes de fois, mais elle saura jamais où elles sont. Je compte pas le lui dire ni lui donner le moyen de les trouver. Ma dernière cliente de la journée, c'est Emrys, la meilleure amie d'Owens. Je lui donne ses conneries et elle se casse en me traitant de connard. C'est pas ça qui va m'arrêter, fuck non. Elle pense peut-être m'offenser, mais je me fous de sa gueule. Je marche lentement à la limite entre le sable et la route pour piétons. Je dois rejoindre Maddie et la voilà. Je la ramène presque immédiatement au shop, parce que j'ai envi de voir Teddy et la gueule qu'elle va faire quand elle va comprendre que je me tape de ses avertissements foireux. On entre et j'explique à Waybright pourquoi je reviens tout le temps dans le coin. Le fait que Teddy m'ait plus ou moins incité à coucher avec elle effleure la conversation et la bitch arrête de bouger pour me retourner. Elle ricane doucement. « Tu l'as baisé et t'as rien dit avant ? » J'hausse des épaules. C'était pire que bien, mais j'ai pas a me vanter qu'elle m'a planté tout de suite après. Je suis là pour lui donner l'argent. Si elle avait accepter au départ, tout aurait été moins compliqué et j'aurais pu retourner à ce que je fais de mieux : me foutre de sa vie. « non, mais genre y avait pas grand chose à dire, elle m'a foutu dehors avant que ... » Et c'est à ce moment qu'Owens me tire par le bras dans la réserve. Je lui fais mon sourire sarcastique parce que j'ai rien fait encore et elle est déjà en colère, c'est bien. Est ce que j'ai que ça à foutre ? Sachant que j'ai le job le plus relax que je peux pas avoir, ouais. J'ai rien de mieux à faire et puis je trouve ça plenty intéressant. « probablement. » J'écoute ce qu'elle a à me dire, mais ça fait pas de sens. Je sais ce qu'elle m'a dit quand on a baisé et qu'elle m'a kické. Je me rappelle très bien, j'ai juste choisi de l'ignorer. C'est un truc que j'aime bien faire en sachant que ça la fait sortir de ses gonds. « Oh, mais je la comprends parfaitement : t'es juste encore plus canon quand t'es jalouse . » Si elle est pas jalouse de me voir avec Maddison, alors je suis le putain de père Noël. La gueule qu'elle me tire me fait continuer, parce que le pire qui pourrait arriver, c'est qu'elle me donne un coup et c'est pas comme si elle avait jamais fait. « Quand t'es fâchée aussi et puis, je veux t'aider. C'est pas la baise de l'autre soir qui va changer quoique ce soit. T'as besoin de moi. » Elle est pire qu'agressive et je réalise que je l'emmerde vraiment. Ça me fait un peu marrer je dois dire. Je passe une main dans mes cheveux, me demandant pourquoi elle m'a entrainer là ? Petit un, j'ai pas le droit vu que je suis pas employé et petit deux : ça me donne des pensées impures, mais c'est juste pas le moment d'en faire part. Je sors encore une fois de l'argent de ma poche et le lui montre. « tu sais déjà ce que je veux et tu sais que j'abandonnerai pas. » Une de mes mains replace une mèche de ses cheveux. Elle me fusille du regard et encore une fois, je trouve la bonne excuse, je ris.

**TEDDY** ☇ I'VE GOT A JET BLACK HEART.

J'ai toujours été comme ça. Je veux pas m'attacher, parce que de toute façon, les gens finissent toujours par se casser ou par détruire leur entourage. Je vois plus ma petite-sœur, à l'heure qu'il est, elle doit m'en vouloir de pas l'avoir retenu, mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Objectivement, ma mère a aucun droit sur elle, elle s'en est jamais réellement occupée, mais dans la réalité... c'est sa mère et c'est son nom sur les papiers, alors je peux rien y faire. J'aimerais aller la chercher, ramener son cul de merdeuse dans la maison et recommencer à la surveiller. Parce que putain, pour traîner avec les petits cons du coin, elle était douée. Tous les petits connards qui se prenaient pour des Dieux, elle leur parlait. J'en ai traumatisé plus d'un et je me faisais surement traiter de cinglée. D'ailleurs, certains ont déjà dû lui dire que j'étais tarée, parce qu'elle est déjà revenu avec les mains rouges. Surement que le caractère impulsif venait de mon père, même s'il a jamais frappé ma mère et heureusement. Le fait est que j'ai jamais eu de vrai exemple de qu'est-ce qu'est une relation de couple normale ou un exemple de personnes réellement amoureuses l'une de l'autre, alors je comprends pas le système. Déjà le fait qu'on me fasse chier à tendance à m'énerver et à me rendre très désagréable avec les personnes me faisant chier. Le problème avec River, c'est la façon qu'il a de se penser indispensable à ma survie dans ce monde de merde. La façon qu'il a d'avoir tout le temps envie de me donner du fric. Je déteste ça. Je veux pas qu'il me donne son fric de merde – en plus, en vendant de la dope –, parce que déjà, je me contente très bien de l'argent que je gagne à mon travail et à la tune que je me fais en donnant des cours de surf à des touristes. Certains sont des gros boulets handicapés certes, mais bon. Je gère plutôt bien et j'arrive à gagner suffisamment pour payer le loyer, la bouffe et les factures en tout genre. C'est pas comme si je mangeais vachement non plus. Et quand j'ai pas assez pour manger, Kelyan m'invite à manger chez lui, parce qu'il sait que je suis pas du genre à dire quoi que ce soit sur ma personne et je suis encore du moins du genre à me plaindre pour des conneries de ce genre-là. Je vois pas en quoi ça aide de se plaindre au monde entier de la vie qu'on mène. Je veux dire si ça me plaisait pas, je chercherais à changer, mais où est le vrai problème ? J'ai pas besoin de fric pour faire ce que je veux. Mon job, je l'aime. Je suis dans mon élément et je me sentirais pas capable de faire autre chose. Je m'y connais en skate et en surf. Je peux aller surfer/skater à n'importe quel moment de la journée – tout du moins, surtout quand la marée monte pour le surf – et je veux dire... qu'est-ce que je peux demander de plus que ça ? Je vois pas pourquoi je devrais accepter l'argent de ce connard emmerdant. Généralement, les gens donnent pas de l'argent aux autres sans raison. Et s'il veut m'en donner, c'est obligatoirement qu'il a un truc derrière la tête et je veux pas avoir à lui devoir quelque chose. Que ça lui plaise ou non, c'est comme ça et ça restera comme ça. Enfin... si j'acceptais son fric, est-ce qu'il dégagerait réellement de ma vie ? Ou il dirait juste oui pour me faire plaisir sur le moment pour que j'accepte et reviendrait à la charge le lendemain ? Sérieusement, ce bordel commence à me taper sur les nerfs. Le fait de le voir tous les jours m'emmerde, vraiment.

Il est encore là, face à moi, une fois de plus, me donnant envie de l'empaler avec un aileron de surf. Ou plutôt lui trancher la gorge. J'ai déjà vu un mec se prendre un surf dans la face. Wow. Putain. Quand il est sorti de l'eau : il pleurait et saignait partout. C'était dégueulasse. Mais c'est pas le sujet. Le truc là, c'est que ce connard est encore face à moi, et qu'il continue d'agir comme un enfoiré égocentrique et narcissique. Il prend son putain d'air supérieur qui m'énerve au plus haut point comme si de rien n'était. Je déteste son comportement. J'ai déjà tenté de le faire arrêter de venir, parce que je pensais qu'il voulait simplement me baiser après que j'ai accepté son fric. Alors j'ai pas accepté son fric, je suis directement passée au moment où il me baisait. Je l'ai ensuite viré de chez moi en lui disant de pas revenir. Et ce connard m'a pas écouté et il continue de venir. Je comprends pas pourquoi, putain, il me fait chier. J'ai envie de le dégager après lui avoir cassé la bouche. J'aimerais qu'il me dise pourquoi il continue de venir. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Il a décidé de me faire chier jusqu'à ce que je me pende ? Il fait absolument tout pour que je m'énerve. Pourquoi est-ce qu'il veut autant que j'accepte ce fric ? En quoi mon existence peut-elle le concerner ? Je comprends pas. Je lui ai jamais rien demandé. Je lui avais jamais adressé la parole, sauf quand il venait déjà me faire chier à la boutique comme le trisomique qu'il est. Pourquoi ? J'en ai pas la moindre idée, mais il a pas l'air de vouloir changer d'optique. C'est pour ça que je l'ai emmené dans la réserve. Pour pouvoir l'envoyer chier ; encore une fois. « probablement. » évidemment, il en a rien à foutre de ce que je lui dis. Je le crois pas quand il me dit que c'est probable. Je suis pratiquement certaine qu'il pourrait passer son temps ailleurs qu'ici, à m'emmerder. Je devrais peut-être aller porter plainte ? Quoi que non. C'est pas mon genre, je préfère largement régler mes affaires toute seule, parce que je sais faire ça très bien. Les mecs qui m'ont fait chier se sont tous mangés des kicks dans la face et c'était plutôt vite fait. « Oh, mais je la comprends parfaitement : t'es juste encore plus canon quand t'es jalouse. » Il est sérieux, là ? Il pense toujours que je suis jalouse de la meuf là ? Maddison ? Non, mais sans blagues. J'ai une vie en dehors de lui, j'ai pas que ça à foutre que d'être jalouse de lui et de ses relations. Honnêtement, il m'emmerde. Si j'étais réellement jalouse, ça voudrait dire que je m'intéresse à lui et c'est foutrement pas le cas. Il me donne plus envie de foutre des coups à tout va qu'autre chose. « Te donne pas autant d'importance, River. J'en ai rien à battre de ce que tu peux faire avec cette fille, quand est-ce que tu vas le comprendre ? » que je lui dis avant de soupirer, complètement lassée par ses arguments débiles. J'en ai réellement ras le bol qu'il se pense supérieur à tout le monde tout ça parce que... parce que quoi d'abord ? Parce qu'il a du fric dans sa poche ? C'est bien. Je suis très contente pour lui, mais je m'en fous de sa gueule. Il pourrait être très très riche, alors ce serait très bien pour lui, mais ça changerait strictement rien à la façon que j'peux avoir de le voir. « Quand t'es fâchée aussi et puis, je veux t'aider. C'est pas la baise de l'autre soir qui va changer quoique ce soit. T'as besoin de moi. » J'AI PAS BESOIN DE TOI, BORDEL DE MERDE. QUAND EST-CE QUE TU VAS TE FOUTRE ÇA EN TÊTE, MERDEUX ? Je pense à le frapper, je me retiens en prenant une grande inspiration. Sérieusement, s'il continue, il va se manger mon poing dans la face et penser que je frappe pas fort tout simplement parce que je suis une fille serait fortement dommage pour lui, parce que je peux lui faire très très mal. « J'ai pas besoin de toi, River. Tu veux t'en convaincre, mais c'est définitivement pas le cas. » que je lui réponds en tentant tant bien que mal de ne pas être agressive, bordel, faut que je reste calme. Au moins quelques minutes. Faudrait que j'arrête de m'énerver tout le temps trop rapidement sans réelle raison, parce que je passe vraiment pour une folle. Quoique, c'est vrai que l'avis des gens : je m'en fous complètement. River sort de l'argent de sa poche. Ma mâchoire se crispe. Je vais le frapper. « tu sais déjà ce que je veux et tu sais que j'abandonnerai pas. » Il replace une mèche de mes cheveux, se marre et mon poing se serre. Il part et atterrit sur sa mâchoire. J'y ai pas été de main morte, je suppose qu'il a eu mal et c'est pas si pire que si ça avait été un mec qui l'avait frappé, c'est clair, mais je sais qu'il a eu mal quand même. « Tu fermes ta gueule et tu me lâches. Garde ton fric que tu gagnes en rendant des gens accros à de la merde, j'en veux pas, connard. »

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Teddy était un sujet assez compliqué. Règle générale, j’arrive à cerner les gens assez facilement, mais j’ai l’impression que Owens me fait plus travailler que d’autre. Elle préfère me baiser que de prendre mon fric, elle préfère me gifler/donner un coup plutôt que d’être sympa avec ma gueule. Je ne suis pas con, je sais que ça a probablement un lien avec sa famille. Toute parenté finit par plus ou moins foutre en l’air ses enfants. Mes parents on réussi avec Effy et encore plus avec moi. Parce que je suis encore vivant contrairement à elle, ce qui d’une certaine façon me marque encore plus. Je ne connais pas l’histoire de Teddy. Je sais simplement que sa mère s’est cassée avec sa sœur. Je voyais souvent trainer une gamine Owens, mais c’est plus le cas depuis un moment et maintenant je sais un peu pourquoi. Elle a confiance en personne parce qu’elle a seulement pu compter que sur elle-même avant. Tout ce que je veux, c’est l’aider putain. Je voulais pas coucher avec elle, du moins pas directement. Je le regrette pas, parce que c’était carrément bon, mais ce n’était pas mon but. Je veux lui donner du fric et rendre sa vie d’une certaine façon meilleure. Je sais pas d’où me vient cette putain de pulsion puisque je n’aime pas être sympathique le trois/quart du temps. Madds et Sid sont les seules à me connaitre réellement et je crois pas que j’aurais passé au travers des épreuves sans elles. Teddy sait pas ce que ça fait d’avoir autant de gens sur qui compter. Elle sait pas parce que la seule personne à qui je la vois parler, c’est son boss et Emrys. J’aime ni l’un ni l’autre, même si je dois dire que sa meilleure amie est aussi douée au lit qu’elle peut être camée. C’est un petit truc que je fais quand les gens peuvent pas me payer. Ils doivent trouver un moyen et c’est comme ça. Le business avant tout, c’est connu. J’ai déjà vu 50 Cent faire ça dans un de ses films à la con. Tout ça pour dire que je vais pas abandonner, parce que c’est pas dans mes habitudes et que je suis assez habitué de gagner. Je vais rien changer maintenant et surtout pas pour sa gueule de fille butée qui veut rien comprendre.

Elle m’avait trainer dans la réserve et pourtant, je n’avais rien fait. Je ne lui avait pas adressé la parole et encore moins jeté un regard. Enfin, peut-être que j’ai posé mes yeux sur elle, mais si Teddy s’en offense, son problème est encore plus profond que je ne pouvais le penser. Elle peut bien me détester pour ce que j’en ai à foutre : rien du tout. Ce qu’elle pense de moi, c’est le dernier de mes soucis puisque la seule chose que je veux c’est lui donner du fric et retourner à ma putain de vie. Elle peut pas faire ça apparemment que c’est trop difficile pour sa tête. Elle me demande quand je vais comprendre. Je roule des yeux, légèrement exaspéré. Elle pense quoi, que je vais abandonner and shit ? Et puis, si elle n’était pas jalouse de Maddison, pourquoi elle vient me faire chier quand je lui ai rien dit ? Pourquoi elle me fait cet air du genre j’vais te tuer connard quand j’embrasse ma meilleure amie ? Exactement. Si elle est pas jalouse, qu’elle me prouve son point comme il le faut, j’en ai rien à foutre. J’aime bien me marrer avec cela par contre. Elle s’énerve pour rien et elle est canon quand elle est en colère. « quand tu vas être convaincante. » Parce que non Teddy, t’es pas convaincante. Genre pas du tout et c’est dommage pour ta gueule. J’suis mieux que beaucoup de connards et je comprendrais que tu sois jalouse. Il est loin de mon idée d’avouer que peut-être je l’étais aussi, c’est pas dans mes habitudes d’avouer des conneries de ce genre. Elle continue de me parler, plus agressive de mots en mots. Je vois pas pourquoi elle a besoin de crier, je suis pas sourd. Je fais juste choisir de pas écouter, c’est légèrement différent. Je vois bien qu’elle essait de rester calme, mais elle y arrivera pas, quand il s’agit de moi, c’est jamais le cas. J’ai pas la prétention de faire en sorte d’être le seul à la rendre en colère, mais je pense bien être celui qui y arrive le plus. Je soupire en faisant écho au siens, histoire de voir combien de temps elle va tenir. Elle peut bien me frapper pour ce que j’en ai à faire. . « Non, t’as besoin de personne selon toi, mais je sais que c’est faux. » Et je sais que j’ai raison, même si elle ne veut pas me croire. C’est son problème et malheureusement ça devient le mien. Elle arrive pas a ce contrôler et avant même que je puisse éviter quoique ce soit, elle me frappe en pleine gueule. Son poing s’échoue sur mon visage et ce dernier tourne sous le choc. Putain, elle y est pas été de main morte. Je porte une main à ma bouche et je saigne légèrement de la gueule. Je sais pas ce qu’elle a blesser/détruit mais je m’en tape. Je suis en colère à mon tour et j’ose le ton. Réussissant néamoins à placer un sourire arrogant sur mon visage. . « Un jour, va falloir que t’arrête d’être violente avec les gens sous prétexte que t’es capable de te gérer toute seule. Tu penses que c’est le cas ? Lorsque notre famille se casse au complet, y a des dommages. T’agis pas comme une folle pour rien, tu casses pas la gueule des gens pour rien. C’est pas pour autant que tu dois me repousser et le pire, c’est que tu le sais. » Je lui laisse pas le temps de répondre, parce que j’ai pas vraiment aimé la remarque sur mon travail. Je fais de l’argent et je donne au gens ce qu’ils veulent. J’ai pas de problème avec ça et elle aurait une toute autre image de moi si elle savait que je fournissais sa très chère meilleure amie. . « Ce que je fais avec ma drogue, c’est pas de tes affaires. Je t’en vends pas, alors viens pas me casser les couilles avec ça. » que je lui répond, tout en m’approchant d’elle, histoire de la rendre inconfortable à la limite.

**TEDDY** ☇ I'VE GOT A JET BLACK HEART.

J'ai toujours été comme ça. J'ai toujours été si impulsive et violente, tout du moins, depuis que j'ai dû me prendre en charge toute seule. C'est-à-dire depuis bien longtemps. Et je devais aussi m'occuper de ma sœur qui avait tendance à me suivre et j'ai dû traumatiser tous les gens qui l'approchaient de trop près ou qui la faisaient chier. En fin de compte, je suis passée pour une cinglée psychopathe, mais au moins, personne faisait chier ma sœur et dans le fond, c'était le plus important. Surement que j'ai quand même des vrais soucis de contrôle de la colère, parce que tout simplement, je peux pas la contenir. Je l'ai contenu pendant des années avec ma mère et la raison c'était que j'avais peur qu'elle se casse ou qu'elle se venge sur ma sœur. En dehors de ça, après que j'ai frappé/traumatisé un tas de personnes, plus personne venait me faire chier, du coup, j'avais pas à m'énerver. Mais River veut pas comprendre ça. Il veut pas comprendre que j'étais plutôt peinarde avant qu'il apparaisse dans ma vie. J'm'énervais plus vraiment. Sauf quand une personne me provoquait. C'est-à-dire rarement, par contre, la raison pour laquelle je peux devenir toute aussi violente, et ça, ça changera jamais, c'est quand une personne s'incruste dans une de mes vagues. C'est un coup à se prendre mon poing dans la face. La raison pour laquelle je sais donner des coups, c'est aussi parce que la plupart de mes amis étaient des mecs, sauf Emrys qui est une fille. Du coup, ils m'ont appris à donner des coups, ils m'en donnaient pas, ils avaient trop peur des représailles. Mais ils m'ont appris comment frapper bien et fort, c'était plus cool comme leçon. J'en avais besoin en même temps, parce que c'est pas comme si les mecs venaient jamais me faire chier. Plutôt du genre à rester toute seule, ils pensaient surement qu'ils pouvaient me foutre la trouille parce qu'ils étaient deux. Ça me faisait rire à chaque fois. Faut dire que j'ai probablement pas l'air si tarée que je le suis vraiment, dommage pour les gens, ils pourraient comprendre dés le départ qu'il ne vaut mieux venir m'emmerder à moi.

Il continue de penser que je suis jalouse de l'autre, Maddison. Alors que je vois pas pourquoi je devrais l'être, même un aveugle aurait pu remarquer qu'ils sont pas vraiment ensembles et qu'il fait ça juste pour me rendre folle. Ça marche pas comme il voudrait le croire, dommage pour lui, mais apparemment, il en pense le contraire. Je sais que c'est sa meilleure amie et que s'il était vraiment avec elle, il m'aurait repoussé les fois où j'ai couché avec lui. En parlant de ça, je pensais que ça m'aiderait à me débarrasser de lui, mais visiblement ça fonctionne pas. Au contraire. Peut-être que je devrais essayer de l'ignorer, normalement ça devrait pas être si difficile que ça, seulement, j'y arrive pas. C'est pas dans mes aptitudes. Je peux tout simplement pas ignorer une personne qui me fait chier à ce point-là, mais si ça devrait faire son effet si je pouvais y parvenir. Mais tant pis, au pire, je vais vivre avec, en tentant pendant encore longtemps de me débarrasser de lui à tout prix. Un jour, je finirai bien par y arriver. Parce que je peux trouver des points sensibles chez lui, si je cherche bien et si je demande à des gens qui le connaissent. « quand tu vas être convaincante. » Non, mais sans blagues. Son refrain commence à me gonfler. Je suis sincère bordel, qu'est-ce que je peux faire de plus pour lui faire comprendre que je m'en fous ? Il pourrait se taper une autre gonzesse là tout de suite, face à moi que j'en aurais rien à battre. Seulement, c'est pas mon genre de mater des pornos en live devant moi, alors que je me casserais surement une fois les préliminaires finis. Enfin bref, quoiqu'il en soit, c'est pas vraiment le sujet. « mais bordel, tu le fais exprès ou t'es vraiment con ? » J'aurais une large tendance à aller vers l'idée qu'il est vraiment con, parce que je vois pas d'autres solutions pour être aussi stupide que ça. Surement qu'il le fait exprès pour m'énerver, mais il y a des limites. Lui, ça fait bien longtemps qu'il les a franchi, avec toutes les conneries qu'il sort à la minute. Me dire que je suis jalouse, à moi. Non, mais la blague. Il nous fait son quart d'heure d'humoriste ? « Non, t’as besoin de personne selon toi, mais je sais que c’est faux. » Pourquoi est-ce qu'il s'amuse à prétendre qu'il me connait ? Il ne sait absolument rien sur ma façon de pensée, de voir les choses et encore moins de ce dont j'ai besoin ou pas. Je pense être plus apte à savoir ce dont j'ai besoin ou pas, sachant que tout se passe dans ma tête. Pas la sienne. Alors il peut pas savoir. Il peut pas agir comme s'il avait lu dans ma tête comme dans un putain de livre ouvert, parce que je sais que c'est complètement impossible. « Tu veux que je te dise que j'ai besoin de quelqu'un ? Très bien, j'ai besoin de quelqu'un, mais c'est surement pas toi. » que je finis pas lui dire, avec une touche de sarcasme à la fin de ma dernière phrase. La conversation peut aller très loin au rythme auquel on va. S'il veut s'amuser à imiter Madame Irma, tant mieux pour lui, mais c'est une très mauvaise imitation, puisque je suis pas la personne qu'il pense que je suis. Dommage pour lui. Il va peut-être falloir qu'il le comprenne un jour, éventuellement. Ça me plairait bien ou plutôt, ça m'arrangerait grandement. Il me lâcherait une bonne fois pour toutes. « Un jour, va falloir que t’arrête d’être violente avec les gens sous prétexte que t’es capable de te gérer toute seule. Tu penses que c’est le cas ? Lorsque notre famille se casse au complet, y a des dommages. T’agis pas comme une folle pour rien, tu casses pas la gueule des gens pour rien. C’est pas pour autant que tu dois me repousser et le pire, c’est que tu le sais. » Je le regarde, le fixe, le dévisage. Mon regard change du tout au tout. Passant de plus ou moins blasé à totalement en colère. Je me retiens de lui foutre un autre coup, déjà qu'il saigne de la lèvre. Pourtant, mes muscles se contractent, parce qu'il aurait JAMAIS dû mettre ça sur le tapis. Venir me parler de ma famille ou de ma vie ; mauvaise idée. Je me retiens sérieusement de lui exploser la face sur le sol. Je supporte pas qu'on me parle de ça, parce que j'en parle pas. J'en parle jamais, parce que j'en vois pas l'utilité et qu'il me fasse une leçon de morale par-dessus le marché, c'est me rendre encore plus folle de rage. « TA GUEULE. OKAY ? FERME TA GUEULE. TU SAIS RIEN. Tu me connais pas. Tu sais strictement rien sur ma vie et encore moins sur ma famille. Alors, TAIS-TOI. Tu reparles de ça encore une seule fois, River, et je te jure que je te dévisage. » que je lui dis, avec une voix qui tente plus ou moins de rester douce, dans le sens où je veux pas qu'on m'entende en dehors de cette putain de réserve. Je le fixe, tapant du pied, parce que je suis énervée et que je me retiens de le brûler sur place. « Ce que je fais avec ma drogue, c’est pas de tes affaires. Je t’en vends pas, alors viens pas me casser les couilles avec ça. » Foutage de gueule. Donc lui, il a le droit de me faire chier et moi, je dois rien dire ? Le regarder la gueule en cœur, parce que Monsieur se croit au-dessus de tout le monde ? Oui, je critique son putain de métier et je vois pas pourquoi je devrais pas le faire. La merde qu'il vend a détruit ma mère, même si c'est surement pas lui qui a vendu ; c'est pas la question. Son métier c'est de la merde. Marchand de mort, wow, bien, mec. Je sais même pas s'il arrive à se regarder dans une putain de glace le soir ? Quoi que je suis sûre qu'il est tellement narcissique qu'il doit s'admirer h24 en se disant : putain comme je suis beau. « Je te casse les couilles si je veux, trou du cul. Tu crois que tu fais quoi à chaque fois que tu viens ici ? Tu crois que tu me fais pas chier ? Alors je vois pas pourquoi je devrais me priver. Et heureusement que tu m'en vends pas, mais si tu le vis bien, c'est cool pour toi. Mais ça fait quoi d'avoir quelques morts sur la conscience ? »

Invité

Je n'aime pas parler de moi, en fait je suis assez similaire à Owens pour ce genre de trucs. J'aime personne, sauf Madds et Sidney. Avant, il y avait ma soeur et j'étais limite sociable, mais depuis, pas vraiment. Ma sœur était le putain de centre de mon univers et je sais même pas ce que je fais maintenant qu’elle n’est plus là. Bien sûr, il y a Maddison et Sid pour me tenir compagnie, mais rien ne retournera en arrière. Je ne pourrais pas retourner au moment où j’ai décidé de prendre le volant après avoir party hard. L’accident que j’ai eu avec ma sœur était de ma faute. Depuis, y’a beaucoup de choses qui ont cessé d’avoir de l’importance, comme mes relations sociales. J’en ai encore parce que les gens veulent le shit que j’ai à offrir. J’ai pas besoin de plus de relation. Puis, il y a Teddy. J’ai entendu des trucs sur elle, évidemment. Les gens parlent et ne savent pas comment se la fermer, alors forcément, j’ai remarqué. Sa mère s’est cassée avec la petite Owens à ce que j’ai compris. Elle est toute seule et je connais le sentiment et je sais qu’elle genre de type elle est. Je l’ai vu à l’œuvre. Je ne prétends pas tout savoir, mais je sais que je peux relier à certains points. Ma famille m’a également abandonnée, m’a prit coupable de ce qui était arrivé à Effy et maintenant, je payais encore ce prix. Ma conscience et tout ce qui vient avec.

J’aime bien lorsqu’elle est sur les nerfs. Elle est jolie et puis, même si c’est un problème, au moins elle m’accorde une quelconque attention. J’aimerais bien qu’elle prenne mon fric, que je retourne à ma vie complètement sans relation d’une quelconque nature. Me forcer à être sociable me pèse et pourtant, je ne peux pas me résoudre à l’abandonner. J’imagine que c’est un effet secondaire au fait que les gens à qui je tenais, soit ma famille, m’avait également abandonnés. Maddison et Sidney étaient les deux seules qui étaient restées auprès de moi. Je suis pas capable d’accorder ma confiance au autres, mais pas au point de les rejeter complètement. Je les ignore et limite, je me casse. Je ne gifle personne, je ne frappe personne et ne tue personne parce que je suis énervé. Dieu seul sait comment Teddy arrive parfaitement à me sortir de mes gonds. Elle me demande si je fais exprès ou si je suis vraiment con. Je sais qu’elle ne s’attend pas a une réponse, c’est plutôt rhétorique, je crois. Je m’en tape, une claque de plus ou de moins, c’est pas vraiment ça qui va faire une différence, maintenant. « un peu des deux. » J’enlève pas encore mon sourire de mon visage, parce que la voir fulminer, c’est trop bon. Je sais que ce n’est pas ce qu’elle veut entendre, elle croit pas que je comprends ce qu’elle vit et c’est normal : si je sais plein de trucs sur elle, elle en connait pas autant sur moi. Je me documente, je fais mes putains de devoir. Elle n’a pas besoin de moi, la bonne blague. Je vois pas les gens courir les rues pour l’aider. Elle se démerde toute seule comme une grande et sûrement que parfois Kelyan l’aide. Il peut pas faire comme moi, il ne peut pas lui donner le fric qu’elle a besoin. J’ai largement les moyens de payer sachant que ma business fonctionne foutrement bien. Elle sait rien de ma vie, et pas dans le sens je fais mon incompris, non. Elle ne veut pas que je lui parle de sa vie, bien. Accepte mon argent et va pleurer dans ton coin. Je commence à m’énerver parce que clairement, saigner de la lèvre était pas vraiment sur le planning. Je pose mes deux mains sur ses bras et la plaque un peu plus contre l’étagère. Mes yeux se plantent dans les siens et je réponds rapidement. « OH MAIS JE SAIS. Je sais plus que tu pourrais te l'imaginer. Et puis, voilà encore un exemple : tu peux pas parler de toi et tu veux pas que les gens en apprennent plus non plus. J'ai une nouvelle pour toi. T'es pas un mystère, t'es juste un cliché. » C’était peut-être un peu dur, mais elle sait pas faire dans la douceur non plus. La drogue, évidemment, il fallait qu’on parle de mon métier, dans cette putain de réserve. J’ai jamais critiquer sa boutique, son job de merde, qu’elle me fasse pas chier avec ça. Si elle savait que je vendais à sa meilleure amie, que je l’avais baisé, limite je comprendrais. Mais en ce moment, ça vient de nulle part. Je ne suis aucunement responsable de la mort des gens qui viennent à moi. Je vends pas de la merde comme beaucoup de dealer. Je vends ce qu’il y a de meilleur et je confonds pas mes produits. Je me sens responsable, mais certainement pas de ça. On survit comme on peut et si je fais du fric, c’est encore mieux. « et tu vois ? Là, c'est toi qui sait pas de quoi tu parles. J'ai aucun problème avec mon métier et si les gens crèvent, c'est à eux de pas en prendre. Je les forces pas, ils viennent tout seuls. » Ce qui était carrément le cas. Elle comprend pas dans sa tête que si je ne la lâche pas, c’est bien parce qu’elle refuse un truc qui pourrait lui rapporter des choses ? Avoir du fric, se stabiliser et peut-être retrouver sa mère et sa sœur si c’est ce qu’elle désire ? Une putain d’opportunité ? Je la fais chier pour son bien-être. Je lève un doigt, pour lui dire d’attendre avant de poursuivre son discours sur la drogue et ses méfaits et c’est maintenant à mon tour de lui poser des questions. J’essaie d’être calme, je veux pas que tout le magasin se demande ce qui se passe dans cette putain de réserve. « Prendre de l'argent, c'est si compliqué ? Tu sais très bien relever la main pour me frapper, mais pour prendre un truc, non ? Attends, je te montre. » Je pose ma main sur sa hanche pour la rapprocher de mon corps. Je lui démontre, parce que en ce moment, le fait qu’elle me frappe/engueule, me fait penser au moment chez elle. Je vois dans ses yeux l’avertissement qui s’y lit, mais je l’ignore totalement. Je pose mes lèvres sur les siennes et colle mon corps contre elle. Mes mains passent sur ses formes et elle me repousse. Je lui fais mon sourire et retient la main qui allait se plaquer contre mon visage. Que feras-tu de cela, Owens ?

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☇ but it flew away from her reach, so she ran away in her sleep (river). Tumblr_lxcc2xpV4X1qkjqruo1_500_large

Je vois pas pourquoi je devrais m’appliquer à être gentille avec les gens ou à sourire à tout le monde. Je vois pas non plus pourquoi je devrais faire plaisir ou à faire des vannes à n’importe qui, juste parce que c’est ce que certains font. Je suis peut-être asociale, mais qu’est-ce que j’en ai à foutre ? J’ai jamais cherché à me faire des amis. J’ai jamais cherché à vouloir avoir des relations spéciales et particulières avec les gens. Disons que Kelyan et Emrys m’ont toujours suffit. Pourquoi est-ce que je devrais aller chercher plus loin, alors que je sais que les gens vont me juger ? Je considère les gens en général d’une façon particulière ; je les aime pas, c’est simple. Je pars du principe que les gens sont des cons et à moins qu’une personne en particulier me prouve le contraire, c’est ce que je compte penser pendant encore un long moment. Je sais pas vraiment pourquoi je pense comme ça, surement parce que les trois quarts du gens de mon entourage ont finis par me planter à un moment ou à un autre, je crois que ça m’a vacciné. Alors ouais, River y est pour rien lui dans tout ça, mais c’est lui qui prend toutes les misères que je me suis prise dans la gueule. Qu’il le prenne mal ou pas, je m’en tape. Je vois pas en quoi ça me concerne. Mais le fait qu’il aille sur le terrain familial, c’est un coup à me rendre folle de rage. Surtout qu’il pense certainement qu’il en sait beaucoup plus sur moi, que moi sur lui. Mais qu’il pense ce qu’il veule, il sait juste pas que moi aussi, je sais des choses sur lui dont il veut pas parler. Je voulais juste pas aller sur ce terrain-là, parce que ça me faisait chier de parler de ça avec lui, mais maintenant qu’il m’a parlé de ma conne de ma mère et de ma petite-sœur, c’est tel que me dire clairement qu’il veut que je le frappe. Même gamine, je supportais pas qu’on me fasse chier. Que ce soit moi ou quelqu’un de mon entourage. En fait, même Emrys, j’ai déjà donné des coups pour elle. Une connasse lui avait dit un truc dont elle se sentait pas de parler, parce que c’était récent et ça lui faisait mal. Cette même connasse a fini avec le nez cassé, une cicatrice sur la lèvre et la peur au ventre quand elle me croisait. Elle avait qu’à parler provoquer quelqu’un que j’apprécie. Alors ouais, surement que la nana, la brune-là, pourrait m’en vouloir parce que je tape sur son meilleur pote et l’envoie chier comme une grosse connasse parce que je veux pas de lui dans ma vie. Elle pourrait avoir envie de me frapper comme je faisais pour Ems – Kelyan avait pas besoin de moi pour ça, il préférait frapper ceux qui me traitaient de folle. Mais qu’elle essaye pour voir. Enfin bref, je vois pas pourquoi je devrais me casser à faire des efforts de gentillesse avec River, alors qu’il passe son temps à me provoquer et à attiser ma colère par ses actes et ses paroles. Je trouve qu’il est encore plus débile que la moyenne des gens en général, alors clairement, je compte rien faire pour qu’il m’apprécie plus que ça, puisque de toute façon, je l’apprécierai jamais moi-même. Au pire, qu’il m’en veuille pour ça et qu’il coupe tout contact avec moi, ça me ferait plaisir et me montrerait que j’avais raison, qu’il est aussi con que les autres et que ce qu’il dit est sans importance puisque ses actes en sont contradictoires. Qu’il aille simplement voir ailleurs si j’y suis.

Est-ce qu’il est cinglé, sadomaso ou juste con ? Sérieusement, je me pose de plus en plus la question. C’est quoi, le truc en moi, qui le pousse à continuer de venir me faire chier ? Est-ce qu’il a vraiment l’espoir qu’à un moment donné, je vais m’arrêter d’être si agressive avec lui ? Si c’est ce qu’il pense, alors ce mec-là a vraiment de l’espoir. Je vois pas où il le trouve, mais il en a. Ou alors, il a juste rien d’autre à faire de ces journées que rester là à me coller en attendant que la bonté divine me tombe sur le coin de la gueule. Sérieusement, ça n’arrivera pas. D’ailleurs, je comprendrai surement jamais ce mec. Sa façon de penser ni quoi que ce soit chez lui. Pourtant, je crois qu’on a des points communs. En fait, c’est Kelyan qui m’en a parlé, parce qu’il sait tout sur tout le monde. Et je suppose qu’il est parti du principe que River aurait pas pu m’approcher plus que ça si c’était vraiment un enculé, mais c’est lui qui m’a dit pour la sœur de Visconti, qu’elle était morte dans un accident de voiture avec lui et qu’apparemment ses parents l’ont ensuite viré de chez eux. Alors ouais, le point commun qu’on a c’est qu’on a que nous-mêmes et nos potes, mais c’est pas pour autant que je devrais être plus gentille que ça avec lui, s’il m’emmerdait moins, peut-être que je serai plus calme, mais c’est pas le cas. Il attrape mes bras, histoire de les retenir en cas de geste brusques qui finiraient sur son visage une fois de plus et les tient le long de l’étagère alors qu’il me plaque encore plus contre elle. Son regard se cale dans le mien, et je le soutiens, pour lui montrer que je suis au moins aussi têtue que lui. Je dirais même plus. « OH MAIS JE SAIS. Je sais plus que tu pourrais te l'imaginer. Et puis, voilà encore un exemple : tu peux pas parler de toi et tu veux pas que les gens en apprennent plus non plus. J'ai une nouvelle pour toi. T'es pas un mystère, t'es juste un cliché. » qu’il me dit, sérieux, je bouge pour défaire mes bras, mais il me retient un peu plus, alors j’arrête. Ma respiration est force, parce que la colère monte. Ça m’oppresse et j’ai l’impression que ça me prend le cœur, ainsi que les poumons et que ça serre. Comme si on m’écrasait. Ça me fait toujours ça quand je m’énerve trop. Je recommence à me débattre, alors il s’approche un peu plus de moi. Je m’arrête une nouvelle fois et que je dois certainement un regard de fille enragée, mais j’en ai rien à battre. Il veut me traiter de cliché ? Putain, mais c’est quoi son problème à ce connard ? Je déteste quand on fait semblant de me connaitre, juste parce qu’on sait des trucs sur mon passé. J’ai envie de le frapper. J’ai envie d’exploser son visage contre le mur. Qu’il ait mal et qu’il me supplie d’arrêter de le cogner. S’il seulement il lâchait mes bras. Il verrait ce que ça fait de venir me juger. Mais s’il veut aller sur ce terrain-là, alors il aura pas intérêt à se plaindre pour ce qui va suivre. « Je suis un cliché, River ? Alors pourquoi tu continues de m’adresser la parole ? T’as pas quelque chose d’autre à foutre de ta vie, sérieux ? Tu penses que tu me connais parce que tu sais que ma mère m’a planté avec ma petite-sœur, mais attends, tu t’es vu ? Tu crois que je suis pas au courant pour ton accident avec ta sœur ? Pauvre toi, depuis, tu t’ennuies tellement que tu te sens obligé de faire de la charité ? » que je lui dis en le regardant droit dans les yeux, le défiant, à chaque mots que je dis, du regard. Il a voulu me provoquer, il aurait pas dû. Je sais très bien que parler de la famille, ça fait le plus… mal, parce qu’il vient de me faire le coup. Je le vois dans son regard, j’ai presque envie de retirer ce que je viens de dire, j’ai bien dit presque. Ce mot fait toute la différence. Je prends une grande inspiration pour faire s’apaiser la colère qui grogne en moi. Putain, j’ai tout le temps l’impression qu’elle va prendre le dessus. Quand ça arrive, vaut mieux pas être la personne sur qui je me défoule. « et tu vois ? Là, c'est toi qui sait pas de quoi tu parles. J'ai aucun problème avec mon métier et si les gens crèvent, c'est à eux de pas en prendre. Je les forces pas, ils viennent tout seuls. » Oh vraiment ? Bordel de merde, où est la fucking différence ? Ils viennent tout seuls et toi, t’entretiens tout ça. Tu penses que c’est mieux ? T’essaies de faire disparaitre la culpabilité que tu ressens en ressortant des arguments de ce genre-là ? Pitié, épargne-moi ton discours à deux francs sur le fait que tu ne sois pas si mauvais que ça. Que ce n’est pas de ta faute, parce que je sais que c’est faux et tu le sais aussi. Je dis rien parce qu’il lève son doigt surement pour que je dise rien. Ouais, c’est moins dangereux pour lui, parce que sinon, il s’en prendrait plein la gueule.

« Prendre de l'argent, c'est si compliqué ? Tu sais très bien relever la main pour me frapper, mais pour prendre un truc, non ? Attends, je te montre. » Je le regarde dans les yeux et ma respiration s’accélère quand il pose sa main sur ma taille et me rapproche de lui. Je lui fais clairement comprendre que s’il continue ce rapprochement, je le frappe, parce qu’entre temps, il m’a lâché les bras. Il m’embrasse doucement et me rapproche un peu plus de lui, alors que ses mains se posent un peu partout sur mon corps. Je le repousse en posant mes mains sur son torse, levant la main pour lui foutre une gifle, mais il m’arrête avant qu’elle arrive à son visage. Je le regarde dans les yeux et me demandant sérieusement où va cette conversation. « Casse-toi, River. Putain, je veux pas de ton fric. Je veux pas de toi dans ma vie. J’ai pas besoin de toi, de ton argent ou de quoi que ce soit. Tu comprends pas que ma vie me plait ? Tu sais, si toi, tout ce qui t’importe, c’est la thune, moi c’est pas mon cas. Alors, s’il te plait, sois gentil et laisse-moi tranquille. » que je lui dis, il sourit un peu plus. Plus je lui dis de se casser, plus il reste. Je sais pas c’est quoi son problème, sérieux. Je le fixe et dans un élan de je ne sais quoi, surement que j’ai besoin de quelque chose pour me défouler et vu qu’il veut pas que je le frappe, c’est le seul moyen que j’ai trouvé, là. Je le pousse de façon à ce qu’il se retrouve le dos contre la porte en face de moi. Je le regarde dans les yeux une seconde, avant de l’embrasser en posant une de mes mains sur sa nuque. Je décolle mon visage du sien et je passe ma langue sur l’endroit de sa lèvre où il saignait il y a quelques minutes et je passe mes mains sous son t-shirt avant de lui enlever dans un geste rapide. Une de mes mains remonte sur sa nuque, passant dans ses cheveux pour que je puisse poser à nouveau mes lèvres sur les siennes, avant de l’embrasser dans le cou, alors que mon autre main caresse toujours son torse…