MALIN ✖ it gets stuck in your head, won't come out of your mouth.
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Malin Bishop-Fields
MALIN ☇ THERE IS NO LIFE AFTER YOU.
→ avatar : astrid bergès-frisbey, la magnifique. → messages : 197 → date d'inscription : 18/07/2010 → âge : 30 → localisation : Surfers Paradise.
smoking weed who's your crush ? ♠: why do you wanna know ? your entourage ♠: your group ♠: killing fun.
Sujet: MALIN ✖ it gets stuck in your head, won't come out of your mouth. Lun 5 Sep - 16:47
Malin Bishop-Fields
SURNOM(S) → à vrai dire, j'en ai pas vraiment. ça dépend des gens avec qui je suis, parce que je prends pas tous les surnoms qu'on me donne d'une façon positive. ◮ ÂGE → vingt-six ans. ◮ DATE DE NAISSANCE → dix-huit mars 1985. ◮ LIEU DE NAISSANCE → surfers paradise. ◮ STATUT CIVIL → célibataire et je vais dire que c'est très bien comme ça. ◮ STATUT SOCIAL → moyen et la vérité c'est que je m'en soucie pas tant que ça. ◮ ORIENTATION SEXUELLE → hétérosexuelle, désolée les filles. ◮ MÉTIER → publiciste, elle s'occupe de la communication de certaines boites et elle est attachée de presse de certaines personnes. ◮ GROUPE → normal losers.
That's the way I like to fuck
PSEUDO/PRÉNOM → REMEMBERhope/Machou ◮ ÂGE → dix-sept ans ◮ PAYS/VILLE → bordeaux, france ◮ AVATAR → astrid bergès-frisbey ◮ OÙ AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? → oh, ça ? un chien a pissé sur mes chaussons et m'a menacé de me les faire manger si je fondais pas ce forum, alors j'ai dit okay ◮ COMMENT TU LE TROUVES ? → affreux ◮ PRÉSENCE → 7/7 ◮ QUELQUE CHOSE À AJOUTER ? → je vous viole tous très fort. ◮ CRÉDIT → tumblr ◮ L’ÉMOTICÔNE DE LA FIN → .
Dernière édition par Malin Bishop-Fields le Sam 19 Nov - 8:37, édité 2 fois
Malin Bishop-Fields
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Sujet: Re: MALIN ✖ it gets stuck in your head, won't come out of your mouth. Dim 13 Nov - 13:33
« MALIN, VIENS VOIR QUELQUE CHOSE, TOUT DE SUITE. » Hm. Oui, mais encore ? Je sors de ma chambre, quittant du coup mon lit au passage, pour aller voir ce que Bree me veut. Surement qu'elle se pose encore une question sur un sujet complètement débile et que vu que mon père se foutrait de sa gueule si elle lui posait la question à lui, elle vient me voir à moi. J'aime ma mère, non vraiment, mais parfois, j'ai juste envie de lui dire de me lâcher, parce qu'elle m'emmerde. Mais bon, je suis sa seule enfant, alors que je comprends qu'elle me colle légèrement. « Qu'est-ce qu'il y a ? » que je lui demande en la regardant, alors qu'elle a un grand sourire sournois sur le visage. Oh putain. Non, pas encore. Elle va encore me parler de cul ou de Connard Levinstone. Elle fait toujours cette tête quand elle est sur le point d'aborder un de ces deux sujets. Mais je crois que là où elle a fait le plus fort, c'est la fois où j'étais dans ma chambre avec Ryan, qu'elle est rentrée, qu'elle a posé une capote sur le réveil et qu'elle a sorti tout naturellement : protégez-vous !. J'étais complètement choquée et Ryan se retenait de rire à la face de ma mère. Surtout que je suis pas avec lui, que je suis vierge et que je me vois pas en train de baiser avec monsieur-je-me-tape-tout-ce-qui-bouge. Je m'assoie calmement, un sourire forcé au visage, alors qu'elle se pose en face de moi, en me fixant. « Malin, je sais que tu vas dire que je me répète, mais je sais qu'éventuellement, tu finiras par coucher avec Ryan, même si tu le sais pas encore. Tout le monde sait, même le clochard du parking du supermarché, mais honnêtement... j'espère que tu prends la pilule et que tu sais comment se met une capote. Bon, je sais que t'es vierge, mais quand même... tu veux que je te montre sur un concombre ? » Je sais pas si elle est vraiment sérieuse ou pas, j'ai toujours un doute avec elle, parce qu'une mère qui demande à sa fille si elle veut voir comment mettre une capote à un concombre, à mon avis, ce n'est pas forcément banal. Et puis c'est quoi cette manie de vouloir me caser avec Ryan ? Je veux dire, okay, c'est mon meilleur ami. Okay, je suis tout le temps avec lui. Okay, il est foutrement canon et sexy, mais merde quoi. Il est aussi vachement emmerdant et il me tape sur le système les trois quarts du temps et il le fait exprès. Me dire que je vais peut-être finir avec lui, c'est... débile. Et puis d'abord, faudrait déjà qu'il me voit autrement que comme sa meilleure amie, ce qui me semble impossible. « Non, maman, je veux pas te voir foutre une capote à un concombre. Et oui, je sais comment mettre une capote, je suis pas non plus complètement conne, mais ça me fait toujours plaisir de voir que tu le penses. J'ai quand même seize ans, je suis pas non plus inculte. Et ensuite, Ryan m'emmerde plus qu'autre chose et je vois pas pourquoi je devrais coucher avec lui. Vous avez tous un problème avec ça, mais j'ai pas envie de coucher avec lui. » que je réponds à ce qu'elle m'a dit il y a quelques secondes, oui, elle a le droit de penser ce qu'elle veut, mais non. Déjà que je dois envoyer chier certaines connasses qui viennent me sortir que je colle Ryan (blahblahblah), faut pas non plus en rajouter. En fait, la plupart du temps, celles qui viennent me dire ça, c'est celles qu'il a envoyé chier plus ou moins gentiment. Alors dans le fond, elles me donnent plus envie de rire qu'autre chose, mais c'est pas réellement ça la question. Je fais souvent abstraction de la possessivité dont je peux parfois faire preuve pour ne pas détruire les pauvres filles qu'il se tape et que je croise beaucoup plus souvent que je le voudrais dans le lycée, faut pas par dessus le marché qu'on me dise que je pourrais éventuellement faire partie de ces filles-là, qu'il prend et qu'il jette. Définitivement pas mon genre. Alors j'emmerde Ryan et les envies de meurtre qu'il fait parfois naitre en moi, même si je sais que dans le fond, rester sans lui trop longtemps serait plus difficile que porter cent kilos sur ma tête et plus triste et déprimant que de voir un chat écrasé sur le bord de la route. « Oui, oui, on dit toutes ça au début et puis ensuite... on ne le dit plus. Mais bon, si tu sais, c'est bien. » qu'elle me sort, carrément convaincu parce qu'elle a dit en premier. Okay, pense ce que tu veux, je t'emmerde. Le sujet est clos.
Je suis installée sur mon canapé, Ryan est à côté de moi, parce qu'on a décidé de manger ici. J'avais pas envie de me taper les discussions avec les gens au lycée, du coup, je lui ai dit qu'on mangeait chez moi et il était pas contre. Sauf qu'évidemment, il ne peut pas s'empêcher de me faire chier. C'est dans sa nature et vu la gueule qu'il fait à chaque putain de fois, ça doit le faire jubiler à l'intérieur – et même à l'extérieur d'ailleurs –. Je sais pas comment il fait pour m'énerver autant, honnêtement, je comprends pas. Il sait juste quoi me dire, quoi faire, pour que je devienne une hystérique. Mais il n'y a que lui qui arrive à faire ça, heureusement d'ailleurs. « Tu me fais chier. Ta gueule. » que je lui dis en tournant vers lui, un regard noir affiché fièrement sur mon visage. Et oui, Connard, tu me fais chier. Je suis pratiquement sûre qu'il s'en fout de ce que je lui dis, en fait, à chaque fois que je l'insulte, il doit se dire qu'il a gagné, parce que ça veut dire qu'il a réussi à faire ce qu'il voulait, soit m'énerver. Au pire, qu'il pense qu'il a gagné ou pas, je m'en tape. Il m'énerve, c'est tout. « Oh, la naine, tu me parles pas comme ça, sinon je t'améne plus aux soirées. » qu'il sort, un sourire de gros trou du cul aux lèvres, je lui fous un coup de pied sur la cuisse, en le regardant un peu plus agressivement. Putain, si je pouvais lui trancher la gorge, sérieusement, je le ferais. En tout cas, là tout de suite, sinon je ne sais pas. Peut-être que dans dix minutes, on se parlera normalement. Enfin normalement... je sais pas s'il y a vraiment des conversations normales. C'est foutrement rare quand on s'engueule pas, sérieux. Sur toutes les journées où on se voit, on n'en passe pas une seule sans s'engueuler au moins une fois. À croire qu'on aime bien ça. « Parce que tu crois que je suis pas capable de me débrouiller sans toi ? » Ce qui est absolument faux, parce que je sais marcher, je sais passer par une fenêtre, je sais appeler d'autres potes. Je suis pas handicapée comme il semble le penser. Okay, ça me ferait probablement chier qu'il ne soit pas à la soirée ou je suis, mais qu'est-ce que j'en ai à foutre dans le fond ? C'est pas comme si je passais mon temps sur son dos partout où on va, non mais quel Connard, j'hallucine. « Justement, non. » Il veut jouer au plus con ? Il verra bien, la prochaine fois. Je vais me tenir à vingt kilomètres de lui et puis dés qu'il s'approchera, j'me casserai ailleurs. Peut-être qu'après, il arrêtera de faire son enfoiré. Quoi qu'il arrêtera jamais d'agir comme un connard invétéré parce que c'est dans sa nature. Comme si c'était un truc dont il pouvait pas se détacher. Après tout, s'il aime ça, je peux rien y faire, c'est pas comme si je pouvais réellement le faire changer de comportement. « Figure-toi que je me débrouillerais largement mieux sans toi, que toi sans moi, donc je t'emmerde. » que je lui dis, sachant pertinemment qu'on peut aller très loin avec des discussions comme ça. C'est simplement à celui qui aura le dernier mot dans le fond. Et c'est jamais le même, quoi qu'il arrive à l'avoir très souvent. Généralement, je lui fous une claque et me casse en l'entendant me dire : t'as raison, casse-toi. Ça aussi, c'est un truc qu'il aime bien dire. Sauf que je l'emmerde très profondément, à ce trouduc. « Tu me casses les couilles, Malin. » Non, mais putain. C'est lui qui commence à me provoquer et ensuite, c'est lui qui me sort que je lui casse les couilles ? C'est le monde à l'envers ou alors il est vraiment très con. Je dirais plutôt qu'il le fait exprès, parce qu'à ce niveau-là, c'est de l'abus de connerie. Il m'emmerde. Je soupire longuement, pensant à l'étouffer. « Parce que tu crois que tu me fais pas chier, toi ? Tête de con. » que je lui réponds, un grand sourire faux-cul aux lèvres. Il me le rend bien. Je lui fous un autre coup, parce que si c'est dans sa nature de me provoquer et bien c'est dans ma nature de lui foutre des coups. C'est un connard et il mérite tous les coups que je lui donne, je devrais même lui en foutre plus souvent. « Connasse, va te faire foutre. » qu'il me répond, poussant ma jambe au sol. Non, mais je crois que je vais vraiment le ruer de coups, de toute façon, il sentira rien, alors je pourrais. Faudrait éventuellement que je bouge, mais j'en ai pas envie. Pourquoi est-ce que je bougerais pour lui ? Il en vaut pas la peine et surtout pas en ce moment-même. « Toi, va te faire foutre, t'as l'air de faire ça si bien avec tes putes. » que je lui sors, tout naturellement, ou pas. Il tourne la tête vers moi, mort de rire. Fuck you. Je t'emmerde. Ryan est un connard avec les filles, j'ai remarqué ça. Suffit de voir au lycée, combien il en saute puis jette juste ensuite. Quel trou du cul. Bon, encore, ça va, j'm'en fous. Je préfère ça plutôt qu'il se mette avec l'une d'entre elles, parce qu'au pays des salopes, elles sont clairement toutes en compétition. Et parce que ça me ferait chier. Honnêtement, si je devais le partager avec une pute, ça me ferait foutrement chier. « T'es jalouse ou quoi ? » Non. Absolument pas. Je vois pas pourquoi il pense ça, je le regarde, surprise. Pourquoi est-ce que je serais jalouse ? Non, mais. Je secoue la tête, en le regardant avec un air légèrement méchant. La porte de la maison claque, je regarde qui c'est. Tiens, mon père. Il était pas censé être là, mais c'est pas grave. « Je vous dérange ? » Bah écoutes, si je te disais oui, tu rirais de ma gueule et resterais là quand même. C'est surement pour faire acte de présence dans la maison pour nous dire qu'il est là. Il va pouvoir faire à manger, ça serait pareil. « Non. »
Connor est posé sur le canapé de chez... chez qui on est déjà ? Je sais pas. Je sais juste que je suis venue parce que j'avais rien à foutre et que Ryan m'a demandé. Pour une fois que Lancaster n'est pas avec une gonzesse, j'en profite pour pouvoir discuter avec lui. La dernière fois, c'était une blonde, très blonde, très superficielle aussi, mais bon. Je m'en fous. C'est juste que ça me fait chier, parce que je sais qu'il se voile la face en prétendant en avoir rien à foutre de tout, mais je sais qu'il aime bien Kyra. « Kyra va bien, enfoiré ? » que je lui demande en attrapant le joint qu'il a entre les doigts pour tirer une latte dessus. Je souris, il me regarde, surpris. Je le surprends à chaque fois que je lui parle d'elle, à croire qu'il a toujours pas compris que je suis pas si conne que je peux en avoir l'air. En même temps, je comprends totalement pourquoi il assume pas son envie de se faire Levinstone Junior, suffit de connaître Ryan pour savoir parfaitement que Connor... risquerait clairement sa vie, ou tout du moins de perdre un atout qu'il peut avoir définitivement ; son visage. « Quoi ? De quoi tu parles, Malin ? » Oui, c'est ça, Lancaster, fais l'innocent. Fais comme si de rien n'était, prends-moi pour une conne. Il peut toujours essayer d'agir comme s'il s'en foutait, mais je sais que c'est pas le cas et je crois que c'est le plus important. En plus, Connor sait déjà que j'irais certainement pas en parler à Ryan, parce que je me ferais moi-même engueuler parce que j'étais déjà au courant ou une connerie de ce genre-là. Heureusement j'ai pas de frère, ni de sœur et c'est pas plus mal comme ça. J'aime ma vie. Connor reprend son joint, je me cale dans le canapé, étalant mes jambes sur ses cuisses. « Oh, allez, Connor, tu vas pas me la faire à moi quand même. » Il me regarde, soupirant, un air de débile mental sur le visage. Quoi ? Ça te fait si chier que ça que je sois au courant ? C'est pas comme si j'allais coller des panneaux au lycée pour dire : Connor Lancaster veut baiser Kyra Levinstone. Je veux dire, à part Ryan, personne ne se soucient de ce genre de conneries. Ou peut-être que si, parce que c'est le lycée et que si on peut parler sur les gens, on va le faire, tout naturellement. Quoi que personnellement, si une fille vient parler sur mon dos et que je l'apprends, je risque très fortement d'aller l'insulter en la critiquant elle-même, mais en face à face, parce que ça aussi, c'est drôle. « Et toi, Ryan va bien ? » Non, mais je t'emmerde. Et il est où, lui, d'ailleurs ? Tiens. Avec une pétasse de mes deux, il lui parle, certainement à propos d'immenses conneries comme quoi elle est parfaite et tout le bordel, juste pour pouvoir la serrer, évidemment. Je le fixe, avec un regard noir, parce que ça me fait chier, je vais pas le nier, je le dirai juste jamais à voix haute, ou tout du moins, pas pour l'instant. Je vais pas non aller le voir, lui faire un scandale, le gifler et me casser. Comme si j'étais sa copine, que je ne suis pas et que je veux pas être, parce que de toute façon, c'est qu'un gros con insupportable. « Ta gueule. » que je lui dis, naturellement. Les insultes, je crois que ça fait longtemps qu'on a arrêté de les prendre mal. Je prends mal celles de Ryan suivant la façon dont il les dit, sinon, je m'énerve et les lui rend au tac au tac, tout simplement. C'est vrai qu'il est chiant quand même. Enfin il, Connor est pas non plus dans ce genre-là. Quoi qu'avec moi, il est pas si emmerdant que ça, peut-être parce qu'il sait que c'est pas la personne que j'irais faire chier en premier si l'envie me prenait. C'est vrai, c'est quand même beaucoup plus intéressant de se disputer avec Ryan. Au moins, là, je sais qu'après je vais pouvoir rire. Ou pas. « Oh, allez, Malin, tu vas pas me la faire à moi quand même. » Non, mais quel con. Utiliser mes propres arguments contre moi, c'est quand même foutrement dégueulasse. Mais j'ai l'habitude des caractères de merdes, en fait, je suis moi-même un exemple et je crois que j'aurais été du genre à faire la même chose qu'il fait en ce moment. C'est vrai quoi de mieux que ça pour faire taire quelqu'un ? Mais je veux quand même avoir le dernier mot, parce que je le mérite et qu'il l'a largement cherché. Je le regarde, lui faisant une grimace avant de rire et d'arrêter de rire quand je vois Ryan qui roule une pelle à l'autre pute en se cassant je ne sais trop où et je préfère pas savoir où c'est. C'est pas vraiment en public qu'il vient de l'embrasser, parce que c'est qu'une soirée et que tout le monde est défoncé, vu d'ici en tout cas. Ici = toujours pareil, le canapé. « Connor, change pas de sujet. Au moins, moi je risque pas de me faire assassiner si ça vient aux oreilles de Ryan. » Parce que c'était le seul argument que j'avais en tête. Puis j'aime bien lui rappeler, juste pour qu'il culpabilise ou qu'il regrette un peu plus tout ça. Qu'il ait légèrement peur aussi. Pas de moi, hein, juste des conséquences de ses actes. Ça me fait chier qu'il fasse du mal à Kyra, parce que même si je lui parle pas beaucoup, je veux pas qu'il agisse comme elle, comme il agit avec toutes les gonzesses du coin. « Ta gueule. »
Je marche dans les couloirs du lycée, sans vraiment faire attention aux personnes qui m'entourent, connaissant mon chemin trop bien pour avoir la réelle capacité de m'occuper des autres. Encore, si je pouvais croiser Ryan dans ce bâtiment, je ferai peut-être attention pour pouvoir lui foutre un coup derrière la tête en passant derrière lui, mais il est à l'extrême opposé de là où je me trouve, alors fuck off. Je sors – enfin – du bâtiment, mes écouteurs aux oreilles et j'aperçois Levinstone Junior sur l'escalier qui mène directement dans la rue. Je la fixe pendant quelques secondes, me demandant ce qu'elle fout là. Je connais les horaires de son frère, mais pas ceux de sa sœur, puisqu'en définitif je lui parle pas tant que ça. Parfois, elle me tacle oralement, mais je le prends pas mal, disons que j'ai l'habitude avec Connard. Par contre, je sais des trucs sur elle que Ryan ne sait pas – et qu'il ne préfère probablement pas savoir –. J'avance et pose mes fesses à côté des siennes, elle sursaute et je lui souris. « Qu'est-ce que tu fous là toute seule ? » que je lui demande en appuyant mon dos sur le mur, mon regard sur elle, attendant une réponse. Je sais que Connor est sur elle, mais qu'il ne fera rien et qu'il ne le montrera pas, ou en tout cas, pas à elle directement. Il est pas suffisamment suicidaire pour avoir les couilles de tenter quoi que ce soit. Ce serait comme dire directement à Ryan de lui péter la gueule, ce qui a l'air de faire assez mal, à ce que j'ai pu voir quelque fois. Disons que Connard a tendance à être très susceptible et à s'énerver pour la moindre petite remarque, encore plus quand c'est un mec qui lui fait, parce que dans ces cas-là, il peut frapper. Parce que non, Ryan ne frappe pas les filles et heureusement. « Ça te regarde ? » Je me marre, elle est mignonne. N'empêche que bon, je lui ai rien fait là. Mais bon, si elle n'aime pas qu'on lui pose des questions – comme Ryan – et bah tant pis, je vais quand même continuer de lui en poser, parce que je sais qu'elle cache un tas de trucs et je suis pratiquement certaine que ça la dérangerait pas d'en parler. Elle pense surement que je pourrais répéter à son frère, sauf que c'est clairement pas mon genre. Je suis largement capable de donner mes avis toute seule, sans avoir besoin d'en dire un mot à Ryan au préalable, donc bon... Après, je peux comprendre qu'elle veuille pas me parler de sa vie comme ça, parce que dans le fond, je la connais pas si bien que ça, elle, mais je compte pas lui parler de Connor tout de suite, parce que sinon, j'imagine déjà avec sa réponse à ma question qu'elle va m'envoyer chier. Finalement, elle est pas si différente de son frère. « Je suppose que non, mais je te repose la question quand même quitte à t'emmerder, tu fais quoi ici toute seule ? » Elle tourne la tête vers moi, est-ce qu'elle est si blasée des gens que ça ? J'en sais rien, en vrai, je m'en fous, mais je lui demande quand même. J'ai l'impression qu'elle m'en veut pour un truc, mais au pire, ça aussi, je m'en fous. Qu'elle m'aime pas ou pas, ça changera probablement rien dans ma vie. Enfin bref, sur le moment, c'est pas vraiment ce qui me pré-occupe. Elle soupire, ne voulant certainement toujours pas me donner de réponse, pas grave, elle me répondra quand même. Je suis capable de la faire chier pour qu'elle me réponde. Bah oui ; je peux pas faire chier son frère en ce moment, alors pourquoi pas elle ? « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous toute seule ? Normalement, t'es avec mon frère. » qu'elle me dit, surement pour que je me casse. Seulement, non, je me casserai pas. Elle a l'air de déprimer, mais je sais pas à cause de quoi. Ou peut-être que si. « C'est à cause de Lancaster ? » que je finis par demander, comme si c'était légèrement évident. Elle me regarde, ouvrant de grands yeux comme si je venais de sortir la plus grosse connerie du monde qui reste super évidente en même temps. Elle finit par froncer les sourcils, se renfermant totalement sur elle. Je lève un sourcil, donc j'ai raison. « N'importe quoi. T'es complètement folle ou quoi ? Lancaster est un trou du cul, il a une gueule de con et il est insupportable. Plus, il se tape des putes, non merci. J'en ai rien à foutre de sa gueule. » qu'elle me sort, cherchant parfois ses mots, puis elle se met à rougir. J'éclate de rire, me foutant ouvertement de sa gueule. Bien sûr. Que ce soit un trou du cul, ça, je dirai pas le contraire, parce qu'à ce niveau, il est quand même pas mal. Gueule de con... hm. Insupportable ; surement. Il se tape des putes : c'est évident. Je le voyais encore tout à l'heure dans le couloir en train d'essayer de serrer l'autre conne-là, qui s'est surement tapée tous les mecs du lycée, dont Ryan. Elle est surement en chaleur, parce que quand même, y a des limites. « Tu sais, tu peux penser que je vais te balancer à Ryan sur le fait que tu sois sur Connor, mais... c'est pas mon genre. Puis, je vois pas pourquoi je lui dirai, surtout que Connor se ferait surement tabasser. Enfin bref. Tu peux venir m'en parler si tu veux, sache que je suis là. Oh et arrête de nier ça à ma gueule, s'il te plait, j'ai capté comment tu le regardes quand il est dans la même pièce que toi. Enfin, c'est évident quand on... remarque ce genre de trucs, pas pour tout le monde, je te rassure. » Elle semble encore plus surprise, surement qu'elle doit se dire que si j'ai remarqué, tout le monde a remarqué, mais non, c'est pas le cas. Enfin la mère Levinstone a surement remarqué, parce qu'elle remarque tout. Ça me fout la trouille parfois. Kyra me fait un doigt d'honneur et se casse, surement parce que j'ai trop raison pour qu'elle assume. Je m'aime.
Je suis dans l'ascenseur qui monte jusqu'à l'étage où Ryan travaille. En fait, je connais le chemin par cœur parce que je viens parfois, souvent, quand il est en pause le midi. Je trace ma route dans le bâtiment et j'arrive devant son bureau où je vois une blondasse qui parle à Ryan. C'est quoi cette pute ? Je sais pas si elle est au courant, mais Ryan n'est pas célibataire. Je pourrais éventuellement rentrer dans son bureau, faire genre j'ai pas fait attention à la connasse qui a l'air de lui proposer de bouffer avec lui et le regarder en mode : bonjour Connard, tu faisais quelque chose ? Mais non. Je suis une fille civilisée avec une éducation... plus ou moins bonne, dépendamment des sujets. Enfin bref. Mais je vais mettre ma civilisation de côté, j'entre dans son bureau, sans frapper à la porte sinon c'est pas drôle. « Je vous dérange peut-être ? » que je dis, un grand sourire faux-cul sur le visage en regardant Ryan avec un regard plein de sous-entendus. Oui, ça m'emmerde et oui, je le montre. De toute façon, même si c'était pas vraiment apparent sur mon visage, il pourrait quand même voir que ça me fait chier que cette espèce de dinde tourne autour de lui. Au pire, je sais : il fera rien avec elle, mais ça me fait foutrement chier quand même. Vu que la pétasse semble pas avoir l'air de vouloir se casser, je me pose sur la chaise en face de Ryan en la regardant avec un regard plus ou moins agressif, attendant patiemment qu'elle se casse. Parce qu'elle va le faire, sinon c'est moi qui vais la faire sortir et ça ne sera pas doux. « Je crois que je vais vous laisser. » qu'elle sort naturellement avec un sourire de pouffiasse avant de se retourner une dernière fois, surement pour se foutre un peu de ma gueule. Sérieusement, ce serait pas mal qu'elle crève en tombant dans les escaliers ou tiens, l'ascenseur se bloque et il la coupe en deux quand elle tente de sortir après l'avoir ouvert avec ses mains. Gros thon. Je fixe Ryan, un regard légèrement agressif qui s'affiche sur mon visage. Non en fait, j'ai qu'une envie, c'est de l'étriper. Il m'emmerde. Bon, là, il a pas fait grand-chose, c'est clair. Mais même. « Pourquoi tu fais cette tête ? J'ai fait quoi là, encore ? » Va te faire foutre, Ryan, non vraiment. T'aurais pu agir comme un mec normal, pas t'enfoncer et rien ajouter de plus. Mais non, toi, t'en rajoutes, juste pour t'enfoncer un peu plus, parce que t'es con, chiant et que j'ai envie de te frapper tout le temps. Je soupire en le regardant, blasé. Il me fait chier, non, mais alors c'est puissant. « T'es vraiment trop con. La chaudasse là, même pas tu lui dis de dégager quand j'arrive. Non, mais c'est bien. Au pire, tu peux aussi l'inviter à la maison, elle pourra prendre le café, je te dirai rien. Oh et puis, retourne la voir, je me casse, Connard. » que j'finis par lui dire en me levant pour aller vers la sortie de son bureau de merde. Il m'attrape le bras pour me retenir et se marre au passage. Non, mais putain. J'hallucine. « Et évidemment, tu te fous de ma gueule, parce que prendre un truc au sérieux, toi, ça te dit rien. Non, mais tu me fais chier. Si tu me lâches pas le bras, je hurle au viol si fort que tes collègues vont appeler les flics. T'es vraiment qu'un trou du cul, incapable de te prendre toi-même au sérieux. Je sais même pas comment je fais pour te supporter, parce que t'es chiant, bordel, t'es un emmerdeur. » Là, intérieurement, je suis persuadée qu'il se dit : je sais, tu le dis tout le temps et blah blah blah. Mais je l'emmerde. Il lâche pas mon bras, pourtant il sait que je suis capable d'hurler, bon je vais pas le faire, parce qu'attirer l'attention sur moi de ce genre de façon, c'est pas tellement mon truc, mais s'il m'emmerde encore un peu, je le fais. « Est-ce que tu veux bien arrêter de gueuler comme une vieille hystérique ? Est-ce que je viens te faire chier, toi, quand tu parles avec un mec ? Non. Alors si tu pouvais éventuellement éviter de me casser les couilles parce que je parle à une autre personne que toi, ce serait foutrement agréable, chieuse. » Ma main atterrit sur son visage dans un geste brusque, il a l'habitude que je lui mette des gifles. C'est un peu comme une habitude à chaque fois qu'il me dit un truc que je prends mal. Bon généralement, ça se règle vite, mais là, on est à son travail et sa pause finit dans quelques minutes si je me souviens bien. Alors monsieur Connard va devoir rester frustré toute la journée. « Mais va te faire mettre. Je te dis pas un truc à chaque fois que quelqu'un t'adresse la parole, okay ? Attends, mais t'as pas vu comment elle t'a dragué ? Me dis pas que t'as pas capté, sinon ça va m'énerver. Et puis je t'ai dit : lâche mon bras ! » Je vois dans son regard qu'il est en colère, surement à cause de la baffe, mais je m'en fous. J'ai qu'une envie là : me casser, parce qu'il m'énerve. Mais même s'il n'avait rien dit, il m'aurait énervé. Suffit que je vois l'air qu'il a sur le visage pour m'énerver, surement parce que je sais que ça veut dire qu'intérieurement il se fout de ma gueule/se dit que je l'emmerde. Je le connais depuis le temps. « Putain, mais c'est pas parce que qu'elle me drague que je vais la baiser. Je suis pas con à ce point-là. Et casse-toi, t'as raison, tu me feras moins chier. » Fine. Je le pousse et sors de son bureau en lui faisant un doigt d'honneur, enfoiré de mes deux.
J'enlève mes fringues un par un, j'attends que l'eau devienne chaude et j'entre sous la douche. Je suis énervée à cause de Ryan et ça s'est certainement ressenti toute la journée. J'ai envoyé chier plusieurs personnes qui m'avaient pas forcément fait quelque chose de mal, mais j'aime pas qu'on me fasse des remarques quand je suis en colère et les gens qui me connaissent un minimum savent ce genre de chose. Puis bon, quand c'est Ryan qui m'emmerde, je suis anormalement en colère, parce qu'il sait comment m'énerver, de façon à ce que ça puisse perdurer pendant quelques heures/jours, suivant s'il s'excuse pas. Enfin, s'excuser. Ryan ne s'excuse pas oralement, mais il le fait d'une certaine façon et je sais que ce sont des excuses. Enfin, ça me semble évident, surement parce que je le connais depuis... trop longtemps. Et quand il me montre pas des excuses de façon dissimilé, il trouve le moyen de me faire arrêter de lui en vouloir pour un truc qu'il a fait ou dit. Disons qu'il sait quoi me dire et parfois, ça aussi, ça me fait chier. Cet enfoiré. Et je l'emmerde. Si je le fais chier, il a qu'à prévoir. Il sait très bien que ça me fait chier quand je vois une pétasse tourner autour de lui. Bon, je suis pratiquement certaine qui la baisera pas, mais même. Ça me fait chier. Et je sais que c'est pareil de son côté quand il voit un mec qui tente un semblant de drague envers moi. Je les trouve assez pathétique ces mecs d'ailleurs, mais bon. J'entends la porte de la salle de bain qui s'ouvre et je sais que c'est Ryan. En même temps, il n'y a que lui et moi dans cet appartement en général et vu que j'ai invité personne. Enfin ouais, j'invite pas des gens quand je prends ma douche, c'est pas tellement mon genre. Bref, je sais que c'est lui et il va encore venir m'emmerder. Il ouvre la porte et pénètre dans la douche, alors que j'y étais en première. Je croise les bras sous ma poitrine, face à lui, le regardant avec agressivité. « Casse-toi de cette douche. Tu vois cet espace autour de moi ? C'est mon espace personnel, okay ? Et si tu t'approches, je te fous un coup. Je suis très sérieuse, Ryan, dégage. J'ai pas envie de te parler, ni de voir ta gueule et encore moins que tu me touches. Alors, tire-toi. » que je lui dis avant de me retourner pour reprendre le cours normal de ma douche. Ryan est un emmerdeur et ce, depuis toujours. Mais je crois que le pire, c'est quand il est déchiré. Dans ces moments-là, quand on se dispute, j'ai juste envie de le bruler vif, parce qu'il se rend pas toujours compte des conneries qu'il peut dire. Malheureusement ou heureusement, je sais pas trop, on est à peu près similaires sur un point : on est francs. À partir du moment où on a un truc à dire, ça sort. Parfois, si ça pouvait aussi rester dans la bouche sans en sortir, ça serait pas plus mal. On veut trop tous les deux avoir le dernier mot et on se dit pas toujours des trucs qu'on pense vraiment, si c'était le cas, putain ça voudrait dire que je pense qu'il est un enculé de première, un gros connard, un enfoiré de merde et qu'il pense que je suis une connasse, une énorme casse-couilles et il y va sur d'autres choses que les insultes, lui. Il est plus dans les phrases, courtes, mais qui frappent. Enfin quoi qu'il en soit, je veux qu'il sorte de cette putain de douche. Je le connais, je sais ce qu'il va tenter de faire – et surement réussir –. Je me retourne vers lui, sachant qu'il n'est pas encore sorti, alors qu'il a un sourire moqueur sur le visage. Il se fout de ma gueule, ouvertement, c'est habituel. « Je t'emmerde. Tu comprends pas ce que je te dis ou t'es complètement débile ? Casse-toi de cette douche, putain de merde ! » que je lui dis, m'énervant un peu plus. Et il m'énerve quand il répond pas à ce que je lui dis, ou seulement avec un sourire/regard qui en dit long sur le foutage de gueule intérieur qui se fait, mais qu'il se retient de dire, parce qu'il a autre chose en tête. Je me retourne une nouvelle fois pour pouvoir réellement continuer de prendre ma douche, mais c'était sans compter sur le bras de Ryan qui passe autour de ma taille, me rapprochant de lui, alors que ses lèvres se posent dans mon cou. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration et me remets face à lui. Une de ses mains se pose dans le bas de mon dos, alors qu'un frisson me parcoure l'échine. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais il me plaque doucement contre la paroi de la douche en posant ses lèvres sur les miennes. Je sens ses mains sur mon corps et je devrais surement lui foutre la gifle, là, mais... non. Enfin je sais pas. Je tente de le pousser vers la sortie en posant mes mains sur son torse, mais c'est totalement inefficace et j'ai plus l'impression qu'il va vraiment se foutre de ma gueule qu'autre chose, mais au lieu de ça l'une de ses mains descend entre mes cuisses et son doigt pénètre un endroit où j'aurais préfère qu'il n'aille pas, parce que maintenant, c'est clairement peine perdu pour le faire déga... Un gémissement sort de ma bouche, alors qu'il me regarde dans les yeux, son air content de lui sur le visage, connard. Il m'embrasse dans le cou, continuant son manège avec son doigt entre mes jambes. Je ferme les yeux, me mordant la lèvre inférieure, alors que je pose une de mes mains sur le haut de son bras, mes ongles s'enfonçant dans sa peau. Ma respiration s'accélère et une prise de conscience brusque me donne suffisamment de force pour le plaquer contre la paroi d'en face, c'est surement l'effet de surprise. Je pose ma main sur sa nuque, attirant son visage contre le mien de façon à pouvoir l'embrasser, alors que mon autre main descend le long de son torse pour finalement finir son chemin sur son sexe. Ma main démarre des petits vas-et-viens, alors que je le regarde dans les yeux, un sourire sur les lèvres. Je fais des vas-et-viens plus rapides, les ralentissant à certains moments, pour ensuite les faire de nouveau rapide, alors que je pose mes lèvres dans son cou. Je lui mords doucement le lobe de l'oreille, ma continuant de jouer avec son sexe qui devient d'ailleurs de plus en plus dur entre mes doigts. Mes lèvres descendent sur son torse, mais la domination que je pouvais exercer sur lui s'arrête, parce qu'il pose ses mains sur le bas de mon dos, les descendant sur mes fesses, pour me soulever du sol. J'enroule mes jambes autour de ses hanches, alors que mon dos se retrouve contre le coin de la douche, anormalement chaud. Il m'embrasse, mes mains jouant dans ses cheveux, alors qu'il entre en moi brusquement, je gémis en lui mordant sa lèvre inférieure. Sa tête se cale dans mon cou, alors que l'arrière de ma tête, lui, se pose contre le mur, mes yeux se fermant par automatisme. Son bassin continue de heurter le mien à une vitesse régulière, une de mes mains passe sur son bras, que je griffe au passage, sans réellement le faire exprès. Il lâche quelques soupirs rauques, avant d'accélérer ses mouvements, éteignant l'eau qui coulait jusqu'à présent sur nous, ouvre la porte de la douche, nous en fait sortir, mes bras s'accrochant derrière sa nuque. Je suis trempée, lui aussi, mais c'est pas pour autant qu'il s'arrête, enfin si. Mes fesses touchent le meuble froid qui est juste à côté de la douche, je lâche un petit cri de surprise. Les mains de Ryan se posent sur mes cuisses, je frissonne, je l'embrasse, mes mains se posant sur ses côtes. Il me rapproche de lui, continuant ses vas-et-viens, ma respiration se faisant de plus en plus rapide et mes gémissements plus forts. J'enfonce ma tête dans son cou, ma respiration contre sa peau, mes doigts s'enfonçant de plus en plus sur ses côtes. Je commence à trembler, mes muscles se tendent, alors que je penche la tête en arrière, atteignant le summum de la béatitude, mais on redescend toujours vite dans ces moments-là. Ryan vient en même temps, posant ses lèvres contre les miennes dans un dernier soupir, se retirant lentement avant de me laisser toucher le sol, mes bras entourant toujours son cou. Je continue de l'embrasser, un sourire sur les lèvres. « On devrait s'engueuler plus souvent. » que je finis par dire contre ses lèvres, alors qu'il se marre.
J'entre dans la maison de mes parents, sans frapper à la porte, j'ai dit à ma mère que je passerais dans la journée et me semble que nous sommes en milieu d'après-midi. Et après tout, je reste chez moi, même si je ne vis plus ici depuis longtemps. J'imagine que ma mère va me hurler dessus, parce qu'elle est comme ça quand quelque chose lui tient trop à cœur. Je sais qu'elle est au courant, elle a compris qu'il y avait eu un truc quand je lui ai dit par sms que je revenais en ville. Je suppose qu'elle a eu le temps d'apprendre plus de truc entre temps. J'en sais rien, sur le moment, j'm'en fous. « Malin Bishop-Fields, tiens, ça faisait longtemps que je l'avais pas vu celle-là. » me dit mon père en me voyant venir vers le salon. Il me sourit et vient me prendre dans ses bras. Je sais qu'il m'en demandera pas plus, il me connait et sait aussi que ma mère s'en chargera largement pour deux. Puis il doit pas avoir envie d'en rajouter, vu que je dois avoir l'air d'en avoir pas mal sur la patate. Son sourire en dit quand même pas mal sur ce qu'il pense, mais je préfère pas trop y faire attention. Je veux pas qu'on me plaigne, parce que je sais que si je suis ici, c'est ma faute. C'est moi qui ai décidé et je sais que Ryan doit m'en vouloir comme il en a jamais voulu à personne. Il doit me haïr, je le sais, je le connais foutrement trop bien. « Ta mère est dans la cuisine, j'annonce : elle est en colère depuis ce matin et se demande ce que t'as foutu. Évite de lui répondre ou de nier ce qu'elle dit, tu sais que ça risquerait de l'énerver encore plus. » Elle est certainement entrain de martyriser un putain de fruit avec son couteau pour tenter de calmer sa colère, telle que je le connais, elle doit ruminer. Je sais qu'elle va mal réagir et pas me laisser le temps de parler et j'ai aucune explication à dire en fait. J'ai moi-même du mal à comprendre pourquoi je l'ai quitté et aussi du mal à savoir d'où est venue la plus grosse connerie que j'ai jamais dite de ma vie entière : je t'aime plus. Et j'ai dû être vraiment crédible, puisqu'il m'a cru. J'ai vu dans son regard tout un mélange d'expression et il y en avait la plupart que je n'avais jamais vu. Est-ce que c'est quelque chose de positif ? Non, je crois pas. Lui faire mal me fait mal à moi-même, mais je sais pas, j'ai flippé et j'ai rien trouvé de mieux à faire que ça. Putain, quelle conne je suis. Je pénètre dans la cuisine et ferme la porte derrière moi. Ma mère se retourne, surprise et me fixe pendant quelques secondes, s'approche et me mets une baffe. Mais merde, c'était pourquoi ça ? « MALIN ! Je peux savoir ce qui t'as pris ? J'ai compris que c'était toi qui l'avait quitté, sinon tu serais complètement effondrée à l'heure qu'il est, en train de pleurer toutes les larmes de ton corps, mais c'est pas la question. JE PEUX SAVOIR POURQUOI ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? Je crois pas. T'es complètement cinglée ma petite. Tu es stupide et impulsive. T'as pensé avant d'agir ? Non. Je suis sûre que non, sinon t'aurais pensé aussi à ce que ça lui a fait, à lui. Parce que tu vas pas me la faire à moi, le seul moyen pour que Ryan Levinstone te laisse te casser sans rien dire c'est que tu lui aies sorti quelque chose comme je t'aime plus. Mais tu vas pas me dire, à moi, ta mère que tu l'aimes plus, parce que je ne supporte pas qu'on me mente et tu le sais très bien. C'est bon, j'ai fini, parle maintenant. » Je la regarde, me mord la lèvre et trouve rien à dire. En fait, je pensais qu'elle irait un peu plus fort et qu'elle me traiterait réellement de tous les noms. Mais non, je suppose que la baffe a légèrement atténué sa colère ou pas, j'en sais rien. Je sais juste que je trouve rien à lui dire, parce que j'ai pas d'explications réelles. Je sais pas. Ryan et moi, on se dispute et on règle toujours tous les conflits de la même façon, évidemment, c'est pas désagréable, mais il arrive pas à rester sérieux longtemps, jamais. On dirait que c'est un truc dont il est incapable, ou qui lui semble trop abstrait pour pouvoir réussir à faire comme tout le monde. Je sais pas. J'ai passé pratiquement toute ma vie avec lui, pas toujours réellement en couple avec lui, mais meilleurs amis, c'est pas si éloignés, c'est juste le sexe en moins. Je me souviens même plus comment on arrivait à revenir l'un vers l'autre sans passer par une bonne partie de baise pour calmer la frustration/colère qu'on avait l'un pour l'autre. Surement qu'après un tas d'insultes, on se sentait mieux, à l'époque. « Je sais pas, maman. J'ai pas d'explications, j'ai juste... je... » Je ferme les yeux, baisse la tête et m'enfonce dans ma chaise. J'ai pas d'explications. Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise ? Que j'ai été conne ? Que je pourrais l'appeler, m'excuser et lui dire que j'ai pas réellement pensé avant d'agir ? Trop tard, le mal est fait et il ne ferait que m'envoyer chier. Je le connais et je veux pas m'en prendre plein la gueule.
Je suis dehors, posée sur les marches qui mènent à mon jardin. Je fume une cigarette, faut que je trouve le moyen de me détendre et c'est le seul que j'ai trouvé à présent. Mes vieux ont invité les Levinstone, sauf Ryan évidemment, mais Kyra et ses parents sont là, logique. J'ai clairement passé les deux dernières semaines à éviter totalement Kelsey, parce que je voulais pas voir son regard. J'avais déjà eu affaire avec celui de ma mère, je voulais pas – et veux toujours pas – avoir affaire au sien. J'ai peur de sa réaction, trop pour oser aller l'affronter à cœur ouvert. Je continue de fumer ma cigarette, entendant des bruits de pas provenant du salon. Je me retourne, faisant face à Kyra. Je ressemble surement pas à grand-chose et mes fringues sont laids. J'ai pris au hasard, parce qu'après tout, j'en ai rien à foutre. Je porte un vieux jean et un vieux t-shirt qui vu la taille qui me va dix fois trop grande est surement même pas à moi, mais à Ryan. Tiens, je dois avoir l'air encore plus désespérée. Pire que pathétique, puisque c'est moi qui l'ai quitté. « Reste pas toute seule... » que je l'entends me dire, comme si j'avais vraiment envie d'être au contact des gens. Ma mère me parle plus, ça fait deux semaines, elle m'en veut – comme si j'avais réellement besoin de ça – et mon père, lui, il arrive à comprendre, enfin je crois, ou alors il prétend bien. Je crois qu'il a compris que je regrettais et que j'avais certainement pas le besoin d'être enfoncée encore plus. Je soupire, écrasant ma cigarette terminée sur le béton. Je cale ma tête sur la paroi de l'escalier, fermant les yeux. Quitte à paraître conne, la nuit, je fais des cauchemars. Je revis le moment où je l'ai quitté encore et encore. Et le pire dans ce moment, c'est juste son regard. Son putain de regard. Et aussi le fait qu'il m'ait dit je t'aime juste au moment où j'ai fermé la porte. J'ai l'impression d'avoir que ça en tête, tout le temps, ces deux images qui se jouent sans arrêt. Comme si elles voulaient me rappeler tout au long de mes journées que je suis conne. « Malin, pourquoi tu restes toute seule ? Et pourquoi t'évites tout le monde ? Tu peux essayer de me dire que c'est pas le cas, mais te fous pas de moi. Ça fait deux semaines que je t'ai pratiquement pas adressé la parole et quand je te parle, j'obtiens un ça va ? Puis quand je te réponds pour te dire et toi ?, la conversation est finie, parce que tu prends même pas la peine de me répondre. » Elle s'installe à côté de moi, tentant de prendre un ton qui serait censé me mettre à l'aise, surement, je sais pas, ça marche pas. J'ai pas envie de parler, à personne. C'est pas contre toi, Kyra, c'est juste que je vois pas l'intérêt. Pourquoi je te dirais que je vais bien, si c'est pas le cas ? Pourquoi je te dirais que non, je ne vais pas si c'est pour me prendre une rafale de questions auxquelles je veux pas répondre ? Je veux pas que tu saches que je suis mal, que j'ai envie de rien, que j'ai passé les deux dernières semaines dans mon lit, parce que je voulais pas sortir. Surement que je suis allergique aux gens, à la lumière du jour et à tout ce qui m'entourent. Suffit de voir, ici, tout me ramène à Ryan. J'ai l'impression que peu importe où je vais, y aura toujours un truc que j'aurais fait avec lui à cet endroit-là. Même dans mon lit, c'est à peine vivable, parce qu'on y a baisé, dans ce putain de lit. La plage, j'ai fait ma première avec lui là-bas. Chez lui, je préfère même pas penser à y pénétrer, bordel, je crois que je fondrais en larme comme une merde. « Écoutes, Kyra, c'est pas contre toi, le prends pas personnellement, mais je vois pas pourquoi j'en parlerais avec toi. Tu sais ce que j'ai, mais t'es sa sœur... » que je lui dis, comme si ça me coutait de lui parler. J'ai pas allumé mon téléphone depuis deux semaines. De toute façon, depuis deux semaines ma vie sociale est semblable au néant et c'est très bien comme ça. « Malin, je vais pas te juger, tu devrais le savoir, merde. Je sais faire la part des choses, okay ? Je suis là si tu veux parler. » Je me mords la lèvre inférieure, attrapant une autre clope dans mon paquet, la coinçant entre mes lèvres pour l'allumer. Kyra me regarde, en soupirant. J'entends des pas venir vers nous, oh merde. Je déglutis. « Kyra, je peux parler à Malin seule à seule, s'il te plait ? » Je lève la tête, croisant le regard de Kelsey, je baisse instinctivement la tête. Kyra se lève et rentre dans la maison et sa mère se pose à sa place. Je fuis complètement son regard, parce que j'sais pas, je me sens pas de l'affronter, là, tout de suite. Jamais en fait, ce serait pas mal non plus. Je continue de fumer ma clope, sentant le regard de madame Levinstone. Putain. J'aime pas qu'on me fixe, encore moins quand je sais pas si ce qu'on va me dire va me plaire ou pas. Je parle pas, parce qu'honnêtement, je sais pas quoi lui dire. Je sais pas ce qu'elle veut savoir, ce qu'elle veut me dire, ce qu'elle attend. « Tu comptes ignorer le monde entier, dont moi, encore longtemps, Malin ? » qu'elle me demande, écrasant ma cigarette au sol. Je tourne la tête vers elle, croisant son regard une nouvelle fois. Je sais pas. Je sais absolument pas pendant combien de temps je vais rester comme ça. J'en sais rien. Le plus longtemps sera le mieux. Ou pas. De toute façon, je vois pas l'intérêt d'aller discuter avec des gens qui vont soit me juger, soit trouver des putains de trucs à me dire encore plus déprimants que l'état dans lequel je suis, donc non merci. « Je sais pas. Peut-être bien... » que je lui réponds, surement légèrement blasée. Elle penche la tête, continuant de me regarder, comme si elle essayait tant bien que mal de comprendre ma façon de réagir. Je me dis que je devrais peut-être lui demander des nouvelles de Ryan, mais en définitif, non, je préfère pas en avoir. Dans le fond si, mais je sais pas si je suis capable de supporter. Et je serais peut-être mal placée pour demander ça. « Tu sais, Malin, ça arrangera en rien la situation. Ça va juste servir à t'isoler et te faire culpabiliser encore plus que maintenant. Et qu'est-ce que tu crois que je vais te dire ? Que je t'en veux pas parce que tu as quitté mon fils ? Ce ne sont pas réellement mes affaires, mais je sais que même s'il doit être triste, je te connais depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu dois avoir quelques bonnes raisons, non ? » Je la regarde, surprise. Elle sait pas qu'en réalité, j'ai aucune bonne raison. Je comprends pas pourquoi je l'ai quitté et je crois que j'comprendrai pas de sitôt. Il me manque et je sais pas quoi faire. Le rappeler ou lui envoyer un sms étant quelque chose de complètement hors de question. Et y a un truc que j'ai jamais compris, c'est la façon que Kelsey a de pouvoir rester neutre dans n'importe quelle situation, même si ça touche en partie ses enfants. Dans un sens, c'est pas si mal parce que je crois pas que j'aurais réellement pu supporter qu'une autre personne m'engueule à cause de tout ça. « Non. J'ai absolument aucunes bonnes raisons. Je sais même pas pourquoi je l'ai quitté. J'arrive pas à comprendre. Ça fait deux semaines que je sais pas quoi foutre de mes journées, parce que j'avais l'habitude de sa présence, c'était un point de repère et je l'ai plus. Et c'est de ma faute. Je sais pas. Pendant une seconde, j'ai eu peur, parce que depuis que je suis petite, c'est le seul mec que j'ai fréquenté. Et ça m'a foutu la trouille puissance mille en y repensant. Le pire, c'est que je pourrais l'appeler, m'excuser et lui dire que j'aurais jamais dû dire ce que j'ai dit, mais je peux pas. Je veux pas entendre dans sa voix qu'il me déteste pour ce que je lui ai fait. Et si je t'ai évité, c'est parce que j'avais peur que tu fasses comme ma mère. Que t'arrêtes totalement de me parler, comme si j'étais qu'une connasse insensible. Ça fait deux semaines qu'elle me croise, qu'elle me regarde, comme si ça la faisait chier que je sois là et qu'elle retourne à ses occupations. Je sais pas. Pourquoi est-ce que j'm'isolerais pas, Kelsey ? » Je crois qu'elle sait pas réellement quoi me répondre et c'est pas si grave. Si même ma mère est pas capable de venir me voir et juste, je sais pas, me parler, comme le ferait quelqu'un de normal et de civilisé, je vois pas pourquoi ce serait à Kelsey de jouer ce rôle-là. Mais elle a l'air surprise, elle a eu l'air surprise à partir du moment où je lui ai dit que ma mère me parlait plus, je suppose que le reste la surprend pas, parce que bon, elle m'a toujours vu avec Ryan, donc elle doit savoir qu'il me manque. Mais que je peux pas vraiment m'en plaindre. « Ta mère ne te parle plus ? » Non. Elle me parle plus. Surement parce que je l'emmerde. Si elle me déteste tant que ça d'avoir largué Ryan, qu'elle vienne me le dire et je me casse. De toute façon, je vais me trouver un appartement, parce que j'ai pas envie de rester ici. Je me sens jugée à chaque fois que j'entre dans une pièce et j'aime pas ça. « Non, depuis que je suis revenue. Enfin, elle m'a parlé la première fois qu'elle m'a vu pour m'engueuler, depuis plus rien. » Alors Kelsey me dit qu'elle va aller lui parler et aussi que je dois arrêter de l'éviter, parce que si j'ai besoin de parler, elle est là et qu'elle me comprend. J'en suis pas si sûre, du dernier point, parce que je crois pas qu'elle puisse vraiment comprendre ce que c'est que de perdre la personne en qui on tient le plus, même si on se l'avoue jamais vraiment.
MALIN ✖ it gets stuck in your head, won't come out of your mouth.
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