« LEVINSTONE, j'te jure que ta bière j'te la fais bouffer si tu m'aides pas à monter cette armoire. »
« J'aimerais te voir essayer. »
« Très bien, je lâche tout et l'inauguration de ce magnifique lit ce soir tu peux te la mettre ou je pense. »

Et Môsieur Levinstone bouge son boule pour venir m'aider. Faut croire que y'a vraiment que ça qui les fait bouger les mecs, le chantage par le sexe. Incroyable. En effet, le mec depuis tout à l'heure coulait des jours heureux auprès de sa petite bière et de sa garot sur le canapé alors que j'étais là, à essayer de donner un semblant de vie à cette maison, a tripoter le manuel et les meubles dans tous les sens, comme je peux avec mes petits bras musclés, et le mec, me regarde en ricanant, me débattre avec cette putain d'armoire Ikea de merde, soi disante "super pratique à monter" mon cul ouais, faut avoir bac plus douze pour ce trucs. « Tiens c'est ton pays en plus Ikea tu devrais pouvoir comprendre ce blabla bizarroïde des personnes de l'Est. » que je finis par échapper alors que celui ci me prends sur ses épaule sans que j'eus le temps de crier garde pour que visse je sais pas quoi pendant qu'il tient l'armoire. Ne comprenant pas ce qui se passait, ma tête à touché le plafond évidemment vu la taille de basketteur de ce type et il se met à rire alors que mon pied lui fout un bon coup dans la poitrine, le genr de coup qui fait limite plus mal à soi même qu'à la personne visée en fin de compte. Enfin bref, on vient d'arriver donc y'a quelques jours et après avoir dormi probablement pendant deux jours avec le décalage horaire, j'me sens enfin prête à tout installer, décorer cet appart' somptueux et à me lancer dans la vie australienne. Aujourd'hui, j'ai donc défait les cartons, commencer à installer des trucs avec Ryan, monter d'autres trucs, la plupart par moi même car Ryan trouvait toujours un autre truc à faire à ce moment, si viril et masculin quand il le veut, et là il m'aidait ENFIN à monter cette satanée armoire, le truc le plus important pour que je puisse entasser tous mes fringues, bien que vu le climat, j'vais sûrement devoir virer quelques - voire pas mal - de pulls. Je visse donc son truc, car mine de rien, j'ai toujours été un peu bricoleuse, débrouillarde et garçon manquée dans le fond, à essayer des expériences bizarres sur les cables de mon vélo plus jeune avant de me casser lamentablement la gueule dans la boue de la campagne américaine, enfin bref passons. Ryan continue de m'expliquer quoi faire, ce que je fais donc à la lettre, mais au bout d'un moment, fatigué, j'oublie de mettre une visse, et Ryan se prends alors une partie du meuble dans la gueule. J'finis alors par rapidement mettre la visse pour que ce putain de meuble tienne avant d'aller vers lui, désolé et penaude : « Merde Ryan, désolé, ça va ? » Celui ci grogne alors que son oeil est tout rouge vu qu'il a pas arrêté de le frotter et on dirait presque qu'il pleure haha. J'me retiens de rire face à l'air encore un peu déconcerté qu'il arbore avant de lui faire un bref baiser sur l'oeil en question et sur la bouche : « Allez on finit cette merde, et après on sort se mettre une mine, un dernier effort Levinstone. » Je lui donne une petite tape au cul pour le motiver, cet homme. J'vois enfin le bout du tunnel quand le truc commence à tenir et que je le pousse un peu, ne manquant plus qu'une ou deux visses par ci par là. Bordel, une fois ce goddam meuble viré des choses à faire, j'ai envie de sortir, de boire, de me mettre une race, une bonne mine, bref de me bourrer la gueule. J'prends une douche et j'me prépare avec Ryan, qui me propose une soirée près de la plage, optant donc pour une robe-tunique un peu ample de taille moyenne avec des tongues, car bon, bourrée sur la plage en talons, c'est franchement un coup à se faire mal.

« LEVINSTONE BORDEL T'ES REVENU BRANLEUR. T'es venu bien accompagné à ce que je peux voir, comment tu vas mec, qu'est-ce que tu deviens, putainnnnnn c'est dinguee de te revoir. » « Winchester, j'te présente ma femme, Devyn. » « Ta quoi ? » « Ma femme. » Face aux sourires quelques peu ébahis de tous ces amis, connaissances ou je ne saurais que dire, la seule chose dans ce grand moment de solitude alors que le mec était hilare quelques instants plus tôt est de dire : « Enchantée. » aaah, un bon petit enchanté avec une inclination de la tête, quoi de mieux. Ses potes finissent tous par rire en embarquant Ryan par l'épaule alors que d'autres filles derrière que je connais pas se mettent à me parler, elles ont l'air agréables, mais franchement connes avec leur nattes et leurs tresses, m'enfin j'vais pas cracher vu que je connais personne et j'balance des grands sourires donc en racontant les quelques brèves de mon parcours et de mon histoire. J'finis enfin par arriver au bar, ayant très hâte d'être défoncée pour ne pas avoir à me sentir gênée et bien seule dans ce pays ou les gens ont un accent bizarre et se connaissent tous entre eux. J'vois Ryan vite fait un peu plus loin entrain de discuter alors que ces filles continuent de parler que je me contente d'acquiescer en fonction du bon sens ou non de leur paroles, toujours ce magnifique sourire pourtant totalement désintéressé de leur conversations dont je ne comprends strictement rien. C'est alors qu'un mec se pointe en s'accoudant au bar alors que je me suis déjà enfilé discrètement deux Teq Pafs : « Alors c'est toi la nouvelle femme de Ryan? » « Nouvelle ? Parce qu'il a déjà été marié ? Quoiqu'il en soit, oui c'est moi, Devyn et tu es.. ? » « Arf juste un vieil ami en tout cas je lui tire mon chapeau car tu es ravissante, ça change des planches à pains qu'on a ici. » « Haha, je m'en vois ravie de l'entendre. » Et c'est parti que le mec me demande ce que je fais, mon boulot, comment j'ai rencontré Ryan toute la soirée, tout en louchant sur ma paire de jambes, ainsi que sur le mince décolleté de ma robe. Oh lord. D'habitude je l'aurais envoyé chier, le trouvant d'ailleurs répugnant avec ses cheveux gras bruns et son sourire de latin lover en carton, mais vu que c'est un ami de Ryan et qu'en plus je suis pas du tout dans mon élément naturel ici, je m'abstiens, tout en râbachant les mots que je rabache depuis un quart d'heure à peu près tout le monde, alors que celui ci me paye discrètement mes Teqs Pafs. Seul bénéfice puisque je trinque avec lui et que de cette façon, j'menfile une dizaine de tequilas "comme ça" avant de finalement attaquer un Mojito. Et pourtant, même imbibée d'une certaine dose d'alcool, je le trouve sacrément laid, sacrément con, sacrément chiant, sacrément tout. Et je réalise que c'est quand même bizarre qu'il m'ait pas encore dit son prénom. Bordel, mais il est ou Ryan?

Le peu de temps depuis lequel j’suis revenu me fait me poser des questions. Genre, est-ce que c’est une bonne idée, est-ce que j’vais survivre à la vie ici après tout ce temps. Après tout, j’suis littéralement parti d’Australie quand j’avais 20 ans et j’y retournais pendant les vacances d’une semaine et l’été. J’y vivais plus vraiment, du coup l’ambiance était différente et ça se sentait. Kyra se sentait seule, mais j’étais pas assez bien pour lui demander de me suivre, et elle aurait sûrement eu d’autres ambitions par la suite, ça aurait été égoïste de ma part de la traîner là où je vais juste parce que j’veux qu’elle soit avec moi. Mes parents m’auraient constamment posé des questions sur son bien-être et sur son vouloir d’être là aussi. Sans oublier la pression de la garder hors de danger pendant que j’vais à l’école, que Malin a autre chose à faire et qu’on construit un avenir pour nous. Enfin, qu’on construisait. Kyra est la plus jeune de notre cercle, je pige juste pas l’intérêt de la traiter comme une poupée qu’on peut trimballer dans son sac. Soit, c’est plus le temps des questions apparemment, j’y suis et j’dois y rester. Devyn a l’air déterminée à s’installer, elle défait les bagages, elle monte des meubles, damn… J’ai beau observer de loin, j’vois clairement son cul à l’action, même si j’le préfère complètement dévêtu. Ma bière à la main, j’réfléchis à comment je vais faire pour me sortir du cercle dans lequel Devyn va me mettre si je trouve pas comment me sauver et esquiver les questions importantes, les gens sans importance et surtout garder ce qui est important en vue. Drôle de jeu de mot pour trois situations bien différentes. Soit, j’devrais l’aider, je me dis qu’elle s’en sortira sûrement pas vivante si je le fais pas. Dans mes efforts pour l’aider, j’me prends un sale meuble dans la gueule et elle s’excuse, j’crois pas tellement que ce soit de sa faute, elle est pas faite aussi grande et forte que moi, du coup c’normal que la pression lui fasse lâcher un peu. « Pas grave… Ça saigne pas. » Elle me motive pour qu’on sorte ensuite. Sortir veut dire rencontrer des gens que je connais depuis que j’suis en couche-culotte et surtout des chances de croiser des gens de mon entourage proche. J’peux pas lui dire non, ça va paraître suspect, du coup j’crois pas que j’aie grand choix et j’vais me plier à ses exigences pour cette fois. « Ouais, j’suis sûr que tu vas t’faire de nouveaux petits amis… » Dis-je, en souriant, me moquant clairement d’elle. Elle me dévisage drôlement, commence à sourire et je m’approche d’elle en posant mes mains sur son cul parfait et l’embrasse fougueusement jusqu’à temps qu’elle perde son souffle et qu’elle soit complètement sonnée, sûrement parce qu’elle s’y est toujours pas habitué. Elle se retourne, je la retiens encore contre moi, passant mes lèvres dans son cou. Elle frissonne, je le sens en mettant mes bras autour des siens. Elle sent bon la vanille, ça me rend complètement dingue. Elle me permet de faire le vide, de penser à absolument rien, elle neutralise tous les soucis auxquels j’pourrais penser et qui me rendraient nerveux, sans qu’elle le voit. Dev me connaît, mais y’a des trucs sur moi qu’elle a pas encore assimilé et qu’elle sait tout simplement pas. Des tics, des expressions, des façons de penser surtout. J’veux lui donner l’accès à tout ça, mais lui faire découvrir ces parties de moi, ce serait m’exposer complètement et j’sais pas encore si j’peux faire ça. C’est vrai que ça fait deux ans qu’on est mariés, et personnellement le mariage c’est comme une relation normale, seulement officielle et avec un port de bague à l’annuaire gauche pour prouver qu’on appartient à une seule personne. De mon point de vue, j’vois pas pourquoi c’est un big deal, et puis j’allais me marier de toute façon, fallait bien que ce soit à une fille avec qui j’me sens assez à l’aise pour partager le restant d’mes jours.

On finit ce qu’on faisait à l’appart, maintenant c’est direction la plage. J’crois qu’il y a une fête et j’aimerais sérieusement qu’on se matraque à coups de pichets de bière parce que j’ai pas envie de rester sobre. Ça fait un moment que j’ai pas été complètement sonné et j’veux en profiter. Devyn est là, elle est magnifique comme toujours, elle porte une robe qui permet pas aux autres de reluquer ses formes de déesse, formes sur lesquelles je passe mes mains sur le plus souvent possible. J’ai le bras autour de son épaule, son bras est à l’horizontale sur mon dos, on parle de tout et de rien et on se fait aussi agresser par des anciennes connaissances. J’la présente à Winchester qui a l’air de pas comprendre. Il s’y attendait pas, j’peux le voir dans son expression. J’veux pas qu’il dise de connerie, alors j’esquive une conversation plus profonde. Ce serait son genre de faire : mais t’allais pas épouser Malin ? Des plans qu’elle se mette à me poser des questions auxquelles j’ai pas envie de répondre. J’aime la non-subtilité des Australiens, elle m’a pas manqué pour deux sous. J’comprends juste pas comment est-ce que j’ai pu m’en passer pendant toutes ces années, sérieusement. Bref, on dit toujours que l’ironie est le meilleur remède pour tout, je dis que ouais, sans ça on serait rien et on se tuerait tous à coups de batte de baseball. Ce serait magnifique, quand même, faut pas s’le cacher… On voit le bar, on y entre et des gens commencent déjà à me repérer. Je laisse Dev quelques instants, elle doit faire connaissance avec les gens d’ici, elle se sentira certainement plus à l’aise par la suite. J’me fais donner une bière que je finis en peu de temps, et ma deuxième se retrouve dans ma main gauche en un rien de temps. Les habitudes ont pas changé, ce bar est toujours aussi généreux quand il s’agit d’anciens qui reviennent faire un tour. Je me fais balancer d’un côté et de l’autre, on me pose trop de questions que je fais exprès de pas avoir entendu pour pas devoir y répondre. J’repère ma wifey au bar, accompagnée de… ah, ouais, lui. J’connais plus son nom, j’y ai jamais vraiment fait attention, mais j’sais qu’il faut jamais laisser une jolie fille avec lui parce qu’elle va finir par s’enfuir en criant de dégoût et penser que tous les Australiens sont comme lui. Je m’avance vers elle, deuxième bière finie aux trois quarts et je mets ma main sur le dos de Dev en me penchant pour l’embrasser. « Bon tu dégages, t’as fini de faire le con là. » Que j’dis, avec un air sérieux. Drôlement, on a pas pris l’habitude de pas m’écouter ici, parce que tout le monde sait qui j’étais au lycée et tout le monde sait de quoi j’suis capable et se souvient aussi de la raclée que j’ai foutu à Sallingher quand il a essayé de toucher ma sœur de manière indécente… « Ça va bébé ? » Elle sourit, j’pense que ça va mieux. « J’te paie un autre verre… »

Ce gars commence vraiment à me casser les pieds. J'aimerais bien lui en foutre une, faire un rire niais à chacune de ses mauvaises blagues ou fausses remarques intelligentes avant de lui dire d'aller se faire foutre, mais bizarrement, je me retiens. Enfin, je me retiens, j'esquisse des sourires hypocrites et noie mon profond ennui et grand moment de solitude dans l'alcool. Faut dire que je suis bien obligée en ce moment même, j'ai pas envie de me faire une réputation de vieille aigrie auprès des amies de Ryan alors que je viens d'arriver. Et puis, étant donné que je ne connais absolument pas la culture d'ici, je ne sais pas ce que les gens trouvent va t'on dire "cools" et "has been" , genre peut-être que refouler un mec ici alors qu'on est une nouvelle arrivante américaine, c'est considéré has-been car on ferait mieux de se la fermer, ou alors peut-être que c'est une preuve d'un caractère et indépendance assumée jugée "cool". Enfin, j'observe autour de moi, essayant de chercher un certain Ryan, seul visage familier de toute façon parmi cette foule qui me dévisage, analyse chacun de mes traits dans le but d'y trouver une quelquonque réponse aux questions probablement métaphysiques qui hantent leur esprit : d'ou vient-elle ? Est-elle sympathique ou s'avère t'elle une énième Americaine bourrée de tunes qui voit pas plus loin que sa carte bancaire et qui est conne comme ses pieds ? Leur histoire va t'elle durer ? Est-elle enceinte pour se pointer seulement maintenant ? Pourquoi n'a t'on jamais entendu parler d'elle ? Comment elle doit être au pieu ? Enfin ce genre de questions que de fervents curieux avides d'en savoir toujours plus sur l'intimité des autres se posent. Faut dire que comme Ryan, j'ai toujours été très introvertie et renfermée, ou du moins sachant faire la part des choses entre ce qui doit rester entre moi & Ryan et ce que je peux dire aux autres. Si on me le demande, je réponds souvent à la plupart des questions, m'arrangeant pour qu'on reste dans les sujets qui me conviennent, mais sinon, je ne dis absolument rien. Si l'on me pose pas la question, et que je suis heureuse, quel est l'intérêt de crier mon bonheur sur tous les toits en me surexposant ? Aucun, si ce n'est le risque qu'on me jalouse ou que dès quelque chose va mal, j'exagère la chose, soit a peu près 70% de perdre la relation sans nuages que j'ai avec Ryan. Pour vivre heureux, vivons cachés. Il peut paraître alors en effet paradoxal que j'ai tant insisté pour venir ici, et donc me préparer à toutes ces filles me dévisageant le regard interrogateur, toutes ces questions aussi casse-couilles les unes que les autres, mais je devais bien l'affronter. Si je veux aller plus loin avec Ryan, avoir des enfants, fonder une famille, le connaître dans les moindres détails, j'ai pas le choix. « Et alors, l'entente fonctionne parfaitement avec Ryan, sexuellement parlant ? » Je lève un sourcil, la mine renfrognée et la boue rêveuse, comme si ce jenesaisqui venait de me sortir du lit. J'ai très bien entendu ce qu'il a dit, mais je trouvais la question tellement absurde que j'hésitais encore à rire ou répondre sérieusement à sa question, alors je préférais lui faire comprendre que je n'écoutais depuis tout à l'heure absolument pas ce qu'il disait, soit pour qu'il ait l'air d'un con et répète sa question, en me regardant droit dans les yeux alors qu'il avait essayé de la faire passer "en douce" ce boulet. Il finit par me répéter la question, disant implicitement que Ryan avait la réputation d'une brute ici avec les femmes, et qu'au final, c'était "beaucoup de bruit pour rien", haha. Le motherfucker. Il tente en plus de discréditer mon mari tellement il me prends pour une conne. J'échappe un sourire amusé avant de lui répondre : « Haha, de ce côté là on a pas de problèmes crois moi, Ryan est le parfait mélange entre un beau black bien fourni et le courtois gentleman au doigté expert, j'pense d'ailleurs que ta question trahit une profonde impuissance sexuelle alors tu devrais peut-être en parler à ce cher Ryan pour des conseils. » Ce connard de merde a beau dire ce qu'il veut, a moins qu'il ait couché avec Ryan ou qu'il se travestisse en femme, il sait pas de quoi il parle alors qu'il la ferme. J'avais beau essayé d'être gentille, qu'on essaye en plus de descendre Ryan, mon mari de ce côté là, je pouvais pas le tolérer et si Ryan avait été là, il aurait pas aimé que je ferme ma gueule et que je sois là, comme une conne avec mon sourire hypocrite. J'ai pas pu m'empêcher de lui répondre donc par un petit pic, avant de lui donner une tape faussement amicale sur l'épaule, pour donner l'impression que je déconnais avec lui alors que c'était pas le cas, histoire qu'il se sente encore plus mal. Heureusement que Ryan débarque enfin à ce moment là car sinon je sens que j'aurais du l'observer avec mon faux sourire hilare d'abruti pendant encore je sais pas combien de temps.

Ce dernier finit donc par se pointer avec son regard sérieux de grizzly, vu qu'il a quand même une tête de nounours ce mec, et son côté très protecteur pour m'embrasser avant de foudroyer du regard Mr. l'anonyme et lui dire de dégager. Bien, une bonne chose de faite car ce dernier me salue de la main avec un sourire nerveux avant de se casser rapidement. Je me sens bien mieux et encline à m'amuser maintenant qu'il est là, pour je ne sais pas encore combien de temps car un autre ivrogne serait capable de débarquer d'une minute à l'autre et l'embarquer dans un coin en le prenant par l'épaule pour que je le revois pas encore avant une demie-heure. Quand il m'embrasse, je tâche donc d'en profiter un minimum avant qu'il ne me paie un verre, un Sex on the Beach cette fois ci, et que je réponde : « Ca va très bien, ton pote bien étrange est un peu chiant je dois dire, mais au moins il paye sa tournée sans broncher. D'ailleurs il m'a demandé si t'étais un bon coup.. » c'est alors que d'un sourire taquin, je m'approche de son oreille, ma main posé dans son cou pour le rapprocher de mes lèvres : « J'ai répondu que tu me chevauchais comme un étalon. » Bon, techniquement j'ai pas dit ça, mais je l'ai pensé très fort, donc c'est la même chose. Je m'amuse à mordiller de façon joueuse la paille de ma boisson avant d'en boire quelques gorgées, alors que ma curiosité dévorante ne peut s'empêcher de demander, car une question m'a quand même bien trituré l'esprit : « J'ai juste une question, t'as été marié avant ? Car je sais j'entends tout le monde dire que je suis ta "nouvelle" femme comme si t'en avais eu une autre avant.. J'veux pas t'agresser ou quoique soit, c'est une simple question hein Ryan. » J'essaye de l'observer pour déceler n'importe quoi qui pourrait trahir s'il compte me mentir ou non, m'enfin rapidement, vu la gueule qui tire, je comprends que je vais pas pouvoir arracher grand chose ce soir, et je sais que ces choses doivent se faire en douceur, alors j'suis pas venue ici pour l'harceler, car cela ne me perturbe pas plus que ça, et j'finis par dire en entendant une chanson que j'affectionne : « Bon en fait ça me saoûle là tout de suite de savoir, viens on va danser. » Je m'avance vers la sono près du feu ou les gens semblent danser pour commencer à danser au mouvement de la musique, mes hanches roulant comme pour appeler Ryan à venir me rejoindre.